Actualités météo | Septembre 2025 : un mois parmi les plus chauds jamais observés sur Terre
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Septembre 2025 : un mois parmi les plus chauds jamais observés sur Terre

Publié par Claire Krust , le 10 oct. 2025 à 10:10

Le mois de septembre 2025 vient de se classer au troisième rang des plus chauds jamais mesurés à l’échelle mondiale. Cette anomalie thermique, relevée par l’observatoire européen Copernicus, s’est traduite par des records de chaleur près des pôles et en Europe de l’Est, tout en accentuant les contrastes entre sécheresses et pluies abondantes selon les régions du globe.

dôme de chaleur France

Résumé

  • Septembre 2025 a affiché une température moyenne mondiale de 16,11 °C, soit +1,47 °C par rapport à l’ère préindustrielle.
  • Des pics de chaleur ont été enregistrés en Europe de l’Est, dans les pays nordiques, au Canada, au Groenland, en Sibérie et en Antarctique.
  • L’Europe a connu des précipitations exceptionnelles, alors que les Amériques, la Russie asiatique et le nord de l’Inde ont souffert d’une sécheresse marquée.
  • Ces événements confirment le réchauffement climatique global et la persistance de phénomènes météorologiques extrêmes.

Des températures records sur la planète

D’après le rapport publié le 9 octobre 2025 par Copernicus, ce mois de septembre s’est hissé au troisième rang des plus chauds jamais enregistrés, juste derrière les records de 2023 et 2024. La température moyenne mondiale a été relevée à 16,11 °C. Cela représente un écart de +1,47 °C par rapport à la moyenne des années 1850-1900, période utilisée comme référence avant l’essor de l’industrialisation et de ses conséquences sur le climat.

Ce phénomène s’inscrit dans une série de records récents, puisque juillet et août avaient déjà marqué les esprits par leurs valeurs exceptionnelles. Mais comment expliquer une telle persistance de la chaleur à l’échelle planétaire ? Selon les experts de Copernicus, ce sont principalement les gaz à effet de serre qui maintiennent des températures aussi élevées sur les continents comme sur les océans.

Des régions particulièrement touchées

La hausse des températures n’a pas été homogène. Les pays nordiques, l’Europe de l’Est, des pays baltes jusqu’aux Balkans, ont enregistré des valeurs bien supérieures aux moyennes historiques observées depuis 1940. Hors d’Europe, des zones comme le Canada, certaines parties du Groenland, la pointe nord-ouest de la Sibérie et de larges secteurs côtiers de l’Antarctique ont également subi des chaleurs inhabituelles.

Des précipitations contrastées : inondations et sécheresses

L’analyse de Copernicus ne se limite pas aux températures. Les précipitations ont également connu des extrêmes : certaines régions d’Europe, notamment la Scandinavie, l’Italie, la Croatie, l’Espagne et la côte orientale de la mer Noire, ont été frappées par des pluies abondantes, favorisant parfois des inondations. À l’inverse, une sécheresse accentuée a touché de larges zones du continent américain (Canada, États-Unis, Mexique, Brésil, Uruguay), la Russie asiatique et le nord du sous-continent indien.

Ces fluctuations témoignent de la complexité des dérèglements climatiques actuels, où la vigilance s’impose face à la multiplication des phénomènes extrêmes.

Tableau récapitulatif des anomalies climatiques 
Zone géographiqueAnomalie climatique constatée
Europe de l’Est, pays nordiquesTempératures très élevées
Canada, Groenland, Sibérie, AntarctiqueChaleur record
Scandinavie, Italie, Croatie, Espagne, côte orientale de la mer NoirePluies abondantes
Amériques, Russie asiatique, nord du sous-continent indienSécheresse inhabituelle

Des données fiables pour comprendre le climat

Le programme Copernicus s’appuie sur une combinaison de mesures satellitaires, d’observations au sol et de modèles climatiques pour établir ses bilans mensuels. Ces analyses couvrent plus de 85 ans d’observations et permettent de confirmer la tendance de fond : la France et le reste du monde font face à un réchauffement global alimenté par l’accumulation de gaz à effet de serre.

La persistance de températures élevées et la fréquence accrue des phénomènes extrêmes (canicules, sécheresses, pluies diluviennes) imposent de renforcer la vigilance et de mieux anticiper les conséquences du changement climatique sur chaque territoire.