Actualités météo | Top 10 des villes les plus froides de France : où grelotte‑t‑on le plus ?
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Top 10 des villes les plus froides de France : où grelotte‑t‑on le plus ?

Publié par Claire Météocity , le 23 nov. 2025 à 11:28

Altitudes élevées, vallées encaissées et influence continentale façonnent un froid marqué en hiver. Voici notre classement des villes où l’on enregistre le plus de gel et de basses températures, avec des repères chiffrés et des conseils pour traverser l’hiver sereinement.

Ville enneigée

Méthodologie et repères climatiques

Pour comparer les villes, il faut s’appuyer sur trois critères complémentaires : température annuelle moyenne (normales 1991‑2020), jours de gel (Tmin 0 °C) et altitude. Afin de rester lisible, on retient des communes urbaines ou chefs‑lieux reconnus, de la montagne aux plaines froides. Le classement reste indicatif : d’une vallée à l’autre, un micro‑relief ou une inversion de température peut faire varier les chiffres.

Notons également que la France a des climats contrastés. L’arc alpin, le Massif central et le Jura cumulent altitude, enneigement et nuits dégagées propices au rayonnement nocturne, donc au froid. Les plaines continentales de l’Est connaissent aussi des hivers rigoureux lors de flux d’est ou de nord.

Top 10 des villes les plus froides

Fourchettes indicatives calculées à partir d’observations climatiques de référence et de l’altitude locale. Elles donnent un ordre de grandeur fiable pour comparer les profils hivernaux.

1. Briançon (Hautes‑Alpes, 1 326 m)

En altitude, à l’air sec et limpide, Briançon cumule nombreux jours de gel et fortes amplitudes jour/nuit. Les nuits hivernales sont souvent très froides, avec de longues périodes anticycloniques calmes.

2. Chamonix‑Mont‑Blanc (Haute‑Savoie, 1 035 m)

Entourée de reliefs, la vallée favorise les inversions thermiques. Hiver long, enneigement fréquent et gel régulier, notamment en fond de vallée peu ventilé.

3. Mende (Lozère, 964 m)

Capitale lozérienne au cœur des plateaux, Mende connaît des nuits claires propices au refroidissement. Le vent continental accentue la sensation de froid.

4. Gap (Hautes‑Alpes, ~800 m)

Exposée aux retours d’est et aux nuits radiatives, Gap enregistre un gel fréquent malgré un ensoleillement généreux. Les contrastes jour/nuit y sont marqués.

5. Aurillac (Cantal, 640 m)

Réputée pour ses hivers mordants, la préfecture cantalienne cumule brouillards, gelées et bises franches sur le bassin aurillacois.

6. Rodez (Aveyron, 634 m)

Sur les hauteurs du Rouergue, Rodez subit des flux de nord‑ouest et des nuits dégagées. Gel fréquent, neige possible par retours d’air froid en altitude.

7. Épinal (Vosges, 350 m)

En vallée vosgienne, l’air froid s’accumule lors des nuits calmes. Les flux continentaux hivernaux renforcent les minima bas.

8. Belfort (Territoire de Belfort, 354 m)

À la porte de la plaine d’Alsace, Belfort connaît un froid vif sous bise continentale, avec des gelées tenaces et un ressenti accentué par le vent.

9. Besançon (Doubs, 247 m)

Le relief jurassien proche favorise les inversions. Hivers souvent rigoureux, surtout en périodes anticycloniques stables.

10. Saint‑Étienne (Loire, 530 m)

Plateaux et couloirs de vent exposent la ville à un froid récurrent. Les nuits radiatives peuvent y être très fraîches, parfois sans neige au sol.

Tableau récapitulatif

Altitudes et fourchettes typiques observées. Les valeurs réelles varient selon les années et les épisodes météo.

RangVilleDépartementAltitude (m)Jours de gel/anTmin moyenne janvier
1BriançonHautes‑Alpes1 326110–140‑9 à ‑5 °C
2Chamonix‑Mont‑BlancHaute‑Savoie1 035100–130‑9 à ‑6 °C
3MendeLozère96490–120‑5 à ‑2 °C
4GapHautes‑Alpes~80090–120‑6 à ‑3 °C
5AurillacCantal64080–110‑4 à ‑1 °C
6RodezAveyron63460–90‑3 à ‑1 °C
7ÉpinalVosges35070–90‑3 à ‑1 °C
8BelfortTerritoire de Belfort35470–90‑3 à ‑1 °C
9BesançonDoubs24760–80‑2 à 0 °C
10Saint‑ÉtienneLoire53050–70‑2 à 0 °C

Pourquoi ces villes sont‑elles plus froides ?

  • Altitude : on perd en moyenne 0,6 à 0,7 °C par 100 m de dénivelé.
  • Relief et vallées : l’air froid, plus dense, s’écoule et stagne en fond de vallée ; les inversions refroidissent les nuits calmes.
  • Continentalité : loin de la mer, l’amplitude thermique augmente, avec des hivers plus marqués.
  • Neige au sol : elle réfléchit le rayonnement solaire et entretient le froid, surtout par ciel dégagé.

On retrouve ces facteurs dans plusieurs régions : Auvergne‑Rhône‑Alpes (Alpes, Massif central), Grand‑Est (Vosges, plateaux lorrains) ou encore Provence‑Alpes‑Côte d’Azur pour les vallées d’altitude.

Et dans les grandes métropoles ?

Le podium ne concerne pas les plus grandes villes, adoucies par l’« îlot de chaleur urbain ». En plaine, Paris est moins froide que les plateaux de l’Est. Lyon subit parfois des gelées marquées par bise et ciel clair, mais les hivers y restent plus doux que dans les vallées alpines.

Côté littoral méditerranéen, Marseille gèle rarement, hormis sous mistral glacial. À l’extrême nord, Lille connaît des pointes de froid, mais l’influence océanique limite la durée des épisodes. Enfin, en Alsace, Strasbourg peut plonger plusieurs jours sous 0 °C lors de flux continentaux secs.