Actualités météo | Records de chaleur début novembre : la France bouscule ses repères climatiques
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Records de chaleur début novembre : la France bouscule ses repères climatiques

Publié par Sandrine Météocity , le 08 nov. 2025 à 12:36

Début novembre 2025, la France enregistre des températures largement supérieures aux moyennes de saison. Des records sont atteints, notamment en Sarthe et dans le Sud-Ouest, avec des valeurs rarement observées à cette période de l’année. L’épisode se caractérise par une remontée d’air chaud depuis le sud, touchant une grande partie du pays et de l’hémisphère nord.

Rond de chaleur autour du soleil

Des records battus en Sarthe et dans le Sud-Ouest

En Sarthe, la station Météo France d’Arnage a relevé 19,3°C le 4 novembre, soit un niveau bien supérieur à la normale de saison. Le 5 novembre, la température minimale enregistrée est montée à 13,8°C. Ce chiffre dépasse le précédent record journalier de 1947, qui affichait un minimum inférieur d’environ un degré et demi. L'écart par rapport aux moyennes saisonnières atteint localement 2 à 8,6°C, selon les données disponibles.

Dans le Sud-Ouest, la douceur s’est illustrée à Biarritz avec plus de 24°C le 5 novembre et une eau de mer à 18°C, dépassant de 5 à 7°C les moyennes habituelles. D’autres villes françaises, comme Lille (18°C), Angers (19,7°C) ou Épinal (21,5°C), affichent également des écarts notables par rapport aux normales de novembre.

Cette douceur généralisée résulte d’un flux de secteur sud qui fait remonter une masse d’air chaud sur la France et une grande partie de l’Europe.

Une anomalie thermique à l’échelle mondiale

À l’échelle planétaire, le début novembre 2025 marque une hausse généralisée des températures. La température moyenne mondiale atteint 14,7°C, soit 0,8°C au-dessus de la moyenne 1991-2020. Dans l’hémisphère nord, l’anomalie est de +1,1°C sur la même période.

Les régions polaires, notamment l’Arctique, connaissent des écarts qui dépassent +15°C par rapport à la normale, ce qui ralentit l’extension de la banquise. En France, seulement 10% du territoire a connu une gelée au 1er novembre, contre 40% habituellement à cette période.

L’absence de froid entraîne une diminution du nombre de jours de neige en plaine. À Paris, la fréquence annuelle des épisodes neigeux a baissé d’environ 60% depuis le milieu du XXe siècle.

Des conséquences sur l’hiver et les activités humaines

Malgré ces températures élevées, il n’y a pas eu de “vague de chaleur” selon la définition officielle, qui exige une moyenne nationale supérieure à 23,4°C pendant trois jours consécutifs. Si une telle anomalie survenait au printemps ou en été, elle correspondrait à des niveaux proches d’une canicule, avec des maximales pouvant dépasser 32°C l’après-midi.

La saison froide devient plus courte et les hivers sont moins rigoureux. La douceur persistante modifie la vie des animaux, le développement des plantes et certaines activités économiques, comme le tourisme hivernal et l’agriculture. Les prévisions n’annoncent pas de retour rapide du froid ou des gelées étendues.

Dans le Sud-Ouest, les conditions météo ont permis de prolonger les activités de plein air. Toutefois, les autorités insistent sur l’importance de respecter les recommandations en cas de forts coefficients de marée ou de risques liés à la baignade, même par temps doux.