Actualités météo | Passage à l'heure d'hiver 2025 : voici la date à laquelle il aura lieu
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Passage à l'heure d'hiver 2025 : voici la date à laquelle il aura lieu

Publié par Claire Krust , le 09 oct. 2025 à 17:08

Dans la nuit du samedi 25 au dimanche 26 octobre, la France passera à l’heure d’hiver. Chaque année, ce rendez-vous modifie nos rythmes et soulève débats sur ses conséquences. Pourquoi conserve-t-on ce système ? Quels sont ses impacts réels sur la santé, l’énergie et la vie quotidienne ?

Réveil

Quand et comment change-t-on d’heure en octobre ?

Le passage à l’heure d’hiver interviendra dans la nuit du 25 au 26 octobre 2025 sur l’ensemble de la France métropolitaine et la plupart des pays de l’Union européenne.

À 3 heures du matin, il faudra reculer les aiguilles d’une heure : il sera alors 2 heures. Cette opération, automatique sur de nombreux appareils électroniques, reste à vérifier sur les horloges manuelles.

L’heure d’hiver correspond à l’heure légale de référence (UTC+1). Les départements d’outre-mer ne sont pas concernés, car la variation de luminosité y est négligeable.

Pourquoi ce changement ? Retour sur l’histoire de l’heure d’hiver

Le changement d’heure a été instauré en 1975, à la suite du choc pétrolier, pour favoriser les économies d’énergie. L’objectif : mieux caler nos activités sur la lumière naturelle et réduire la consommation d’électricité, surtout pour l’éclairage.

Ce système, qui alterne entre heure d’hiver et heure d’été, s’appuie sur des ajustements déjà opérés en France dès 1916 pour des raisons similaires. Depuis 1998, la pratique est harmonisée à l’échelle européenne, mais elle fait régulièrement l’objet de débats.

Les économies d’énergie réelles s’avèrent très limitées : selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), la réduction de la consommation électrique liée au changement d’heure ne dépasse pas 0,07 %. Avec l’essor de l’éclairage LED et l’évolution des modes de vie, le bénéfice énergétique devient marginal.

Impacts concrets sur la vie quotidienne et la santé

Le passage à l’heure d’hiver modifie nos repères : le jour se lève plus tôt, mais la nuit tombe plus vite, ce qui influence les activités extérieures et l’organisation familiale. Les horaires des transports et de nombreux services doivent s’ajuster pour éviter incohérences et retards.

Du côté de la santé, la transition agit comme un mini « jet lag » : perturbation du rythme circadien, troubles du sommeil, baisse de la vigilance et, parfois, hausse des accidents ou des erreurs. Des études mettent en évidence une augmentation des troubles du sommeil, des accidents cardiovasculaires et des accidents du travail dans les jours suivant le changement d’heure.

La dépression saisonnière peut aussi être accentuée, du fait de la réduction de la lumière naturelle en soirée. Selon une étude Withings, l’heure de sommeil « gagnée » lors du passage à l’heure d’hiver est en réalité minime : environ 15 minutes en moyenne.

Perspectives : vers la fin du changement d’heure ?

En 2019, le Parlement européen a voté pour la suppression du changement d’heure, laissant à chaque État membre le choix de son fuseau horaire permanent. Toutefois, la crise sanitaire, le Brexit et la guerre en Ukraine ont repoussé l’application de cette décision. Aujourd’hui, aucune date n’est fixée pour mettre fin à cette alternance.

Cette incertitude prolongée entraîne des complications pour les secteurs du transport, du numérique, de la logistique et de l’énergie, qui doivent ajuster en permanence leurs plannings et outils. Les entreprises, notamment celles gérant les horaires de travail de nuit, doivent composer avec les conventions collectives et la réglementation du travail.

L’absence d’accord européen sur le choix de l’heure permanente (été ou hiver) maintient une situation transitoire et incertaine. Certains pays, comme la Russie ou le Mexique, ont déjà aboli le changement d’heure.