Froid en France : vers une bascule nette la semaine prochaine ?

De la douceur au coup de froid

Un anticyclone se renforce sur le nord de l’Atlantique. Un anticyclone est une zone de hautes pressions qui dévie les flux et tend à canaliser de l’air plus sec et plus stable. Dans ce cas, il induit un flux de nord sur l’Europe de l’Ouest, c’est-à-dire un transport d’air depuis les hautes latitudes vers nos régions.

Cette advection – le transfert d’une masse d’air par le vent – remplace l’air subtropical par de l’air plus froid d’origine arctique. Le changement de régime se traduira par une chute rapide des températures et un ressenti hivernal plus marqué, surtout en milieu de semaine.

La séquence commence par un épisode de douceur exceptionnelle entre mercredi et vendredi, puis la baisse s’amorce dès le week-end. Elle se prolonge en début de semaine prochaine avec un minimum thermique envisagé autour de mercredi/jeudi suivants.

la probabilité d’une baisse nette en début de semaine prochaine est élevée : fiabilité estimée à 80 %. En revanche, l’évolution au-delà de la mi-semaine dépendra de la trajectoire des dépressions atlantiques.

Thermomètres en nette baisse en France

L’indicateur thermique national (moyenne des minimales et maximales sur 30 villes) passerait de 16 °C vendredi à 8,8 °C mardi prochain puis 5,4 °C jeudi prochain, soit près de –10 °C en une semaine.

Du côté des maximales, on attend un recul de l’ordre de 7 à 10 °C vers 16 h sur la grande majorité du territoire. Les valeurs se situeraient un peu sous les normales autour de mercredi et jeudi prochains, sous réserve de confirmation.

Conséquence immédiate : il faudra se couvrir davantage et, pour beaucoup, envisager la remise en route du chauffage, au moins ponctuellement.

L’Europe bascule, la France en zone charnière

À l’échelle continentale, les signaux convergent vers un refroidissement la semaine du 17 au 23 novembre 2025, avec des anomalies négatives sur une partie de l’Europe selon l’ECMWF.

Des scénarios modélisent des neiges à très basse altitude, localement jusqu’en plaine, entre le centre et l’est de l’Europe dès la fin de week-end et en début de semaine suivante. Ce potentiel reste dans la norme saisonnière pour ces régions.

La France, elle, se placerait en zone de frontière entre l’air plus froid à l’est et un air océanique plus frais à l’ouest. L’ampleur du refroidissement dépendra donc du positionnement exact des centres d’action.

Deux scénarios pour la suite en France

Scénario 1 : si la dépression plonge davantage vers l’Afrique du Nord, le flux bascule franchement au nord. De l’air plus froid affluerait par le nord de l’Europe, avec un ressenti plus hivernal. Ce refroidissement resterait a priori temporaire.

Scénario 2 : si la dépression s’étire vers la Méditerranée, le flux demeurerait peu orienté nord à nord-ouest. La masse d’air serait simplement fraîche, les températures proches des normales, avec des perturbations océaniques et des valeurs en dents de scie.

Par ailleurs, une arrivée par l’ouest d’un air océanique moins froid pourrait provoquer une remontée assez rapide des températures, limitant le froid à une courte durée (La Chaîne Météo). La clé reste la trajectoire exacte des centres dépressionnaires.