Été 2025 à Lyon : juillet a été particulièrement pluvieux
L’été 2025 s’est montré particulièrement contrasté à Lyon, oscillant entre épisodes de forte chaleur, journées pluvieuses et pics d’ensoleillement.

Un été 2025 chaud, mais sans records absolus de température à Lyon
À Lyon, l’été 2025 a été marqué par des températures largement au-dessus des normales saisonnières. Selon les relevés de la station de Lyon-Bron, la température moyenne sur la période juin-juillet-août s’est établie à 23,2 °C, soit environ +1,4 °C par rapport à la moyenne des dix dernières années.
Le mois de juillet a connu plusieurs journées caniculaires, avec un pic à 38,7 °C enregistré le 22 juillet 2025. Si ce chiffre reste en deçà du record absolu de 40,5 °C atteint en 2019, il témoigne d’un été bien plus chaud que la normale. Au total, 14 jours de canicule ont été comptabilisés à Lyon, contre 9 en moyenne sur la décennie 2010-2019.
L’indice de chaleur (qui mesure la fréquence et l’intensité des épisodes chauds) a ainsi atteint un niveau rarement observé depuis 2003. Ces conditions ont favorisé une vigilance accrue des autorités sanitaires, notamment pour les populations vulnérables.
Des précipitations records : juillet 2025, le mois le plus arrosé depuis trois décennies
Le phénomène marquant de l’été à Lyon reste sans conteste la pluviométrie exceptionnelle de juillet. 148 mm de pluie sont tombés durant le mois, soit plus du double de la normale (moyenne décennale : 72 mm). Il s’agit du mois de juillet le plus pluvieux depuis 1992, selon Météo-France.
Ces précipitations ont été concentrées sur 5 épisodes orageux majeurs, avec des cumuls journaliers dépassant parfois 35 mm en moins de 24h. Les conséquences sur les sols urbains ont été immédiates : inondations localisées, ralentissements de la circulation et perturbations dans certains quartiers, notamment à Gerland et Vaise.
À l’inverse, le mois d’août a été marqué par une sécheresse relative, avec seulement 22 mm de pluie, bien en dessous de la moyenne habituelle (48 mm). Cet enchaînement accentue la vulnérabilité du territoire face aux extrêmes météo.
Ensoleillement : un été moins radieux, surtout en août
Après un printemps 2025 particulièrement lumineux, l’été lyonnais a connu un recul de l’ensoleillement. La station de Lyon-Bron dénombre 670 heures de soleil sur la saison estivale, contre une moyenne de 710 heures sur la période 2010-2019.
Le déficit s’est concentré sur le mois d’août, qui n’a totalisé que 185 heures d’ensoleillement (contre 225 heures habituellement), principalement du fait de passages nuageux persistants en deuxième quinzaine. Juin, en revanche, s’est montré plus clément, avec des journées longues et lumineuses.
Ce manque relatif de soleil a eu des conséquences sur l’humeur des habitants, mais aussi sur certains secteurs économiques comme la restauration et le tourisme urbain.
Comparaison avec les étés précédents et perspectives climatiques
En comparant l’été 2025 à ceux des années passées, on constate une accélération des extrêmes : plus de jours chauds, mais aussi des épisodes pluvieux plus intenses. En 2023, la température moyenne était de 22,4 °C et les précipitations estivales plafonnaient à 102 mm. L’année 2025 confirme donc la tendance à l’augmentation de la chaleur et à une météo plus capricieuse, typique du changement climatique en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Les modèles climatiques anticipent pour les prochaines décennies une multiplication des vagues de chaleur et des précipitations extrêmes. Lyon, ville dense et minérale, est particulièrement exposée au phénomène « d’ilot de chaleur urbain », aggravé par le manque de végétation.