Chaleur écrasante : Djokovic vomit deux fois au Masters 1000 de Shanghai
Au Masters 1000 de Shanghai, Novak Djokovic a souffert littéralement des éléments : il a vomi à deux reprises en plein match face à Yannick Hanfmann. Le phénomène n’est pas anodin : chaleur élevée + humidité importante = cocktail physiquement redoutable pour un sportif de haut niveau.

L’essentiel
- Djokovic a vomi deux fois en cours de match, dans des conditions jugées « brutales » (températures autour de 30 °C et humidité supérieure à 80 %)
- Ces valeurs ne sont pas inhabituelles à Shanghai à cette époque, mais lorsqu’elles persistent jour après jour, elles constituent un stress chronique pour l’organisme.
- En sport de haut niveau, l’association chaleur + humidité peut altérer la thermorégulation, le transport sanguin, la fonction gastro-intestinale — et induire des nausées, vomissements ou crampes.
- Certains joueurs déjà ont abandonné ou souffert de crampes dans ce tournoi, ce qui pousse l’ATP à envisager une politique formelle pour gérer les conditions extrêmes.
Djokovic en souffrance : des vomissements à deux reprises
Dimanche 6 octobre, en seizièmes de finale du Masters 1000 de Shanghai, Novak Djokovic a été contraint de vomir à deux reprises sur le court. La première fois, entre deux jeux, à l’abri des regards dans un coin du terrain ; la seconde, quelques instants plus tard, de manière plus visible, dans une poubelle située derrière le banc des joueurs.
Ces scènes rares ont marqué les spectateurs et témoins du match face à l’Allemand Yannick Hanfmann, classé 150e mondial, qui a d’ailleurs remporté le premier set.
Malgré ces signes clairs de malaise physique, le numéro 1 mondial s’est accroché pour s’imposer en trois manches : 4-6, 7-5, 6-3, au terme d’un combat éprouvant.
Dans ce même tournoi, Jannik Sinner a dû abandonner à cause de crampes dans les cuisses, après plusieurs heures dans une atmosphère étouffante.
🚨 Novak Djokovic a été victime de la chaleur et l’humidité à Shanghai, allant jusqu’à vomir sur le court en plein match. 🤮
— Univers Tennis 🎾 (@UniversTennis) October 5, 2025
Conditions très difficiles pour les joueurs aujourd’hui. 😬pic.twitter.com/kVXgiEmYcZ
Shanghai en octobre : conditions classiques… mais redoutables
Températures et humidité : un contexte difficile
- Selon les relevés climatiques, octobre à Shanghai présente des températures maximales qui peuvent atteindre les 24–26 °C, parfois jusqu’à 30 °C lors de pics
- L’humidité relative moyenne pour le mois est autour de 72 %
- Toutefois, ce sont les conditions spécifiques du moment — chaleur diurne plus intense, humidité relative élevée — qui pèsent davantage sur le corps qu’une moyenne mensuelle.
En d’autres termes : ce n’est pas exceptionnel d’avoir des journées humides en octobre à Shanghai, mais quand plusieurs jours s’enchaînent avec un fort stress thermique, c’est l’accumulation qui devient dangereuse.
Pourquoi ces conditions pèsent tellement
1. Limitation de l’évaporation de la sueur
Le principal mécanisme de refroidissement du corps pendant l’effort est la sueur + évaporation. Mais quand l’air est déjà saturé d’humidité, l’évaporation est moins efficace → la capacité à dissiper la chaleur interne diminue fortement.
Des études montrent que dans les environnements très humides, même avec une température « modérée », l’athlète peut accumuler de la chaleur plus rapidement.
2. Charge cardiovasculaire accrue
Pour compenser la chaleur, le corps redirige davantage de sang vers la peau pour tenter de le refroidir. Cela se traduit par une réduction du flux sanguin vers les muscles et les organes internes (y compris le système digestif). Résultat : fatigue accrue, baisse de performance, risques de malaise.
3. Risque gastro-intestinal
Sous stress thermique, l’irrigation du tube digestif est réduite. Cela peut entraîner une lizure de l’intégrité intestinale, favoriser des douleurs abdominales, nausées, voire vomissements. Une étude récente sur des coureurs dans une chaleur modérée montre des marqueurs de perméabilité intestinale augmentée.
4. Effets accumulés, fatigue mentale et perte d’hydratation
À mesure que le match (ou l’effort) se prolonge, la fatigue s’installe plus tôt. Le stress thermique altère le jugement, l’effort ressenti est plus élevé, la motivation peut fléchir. En plus, la déshydratation est presque inévitable : perte de sels, de volume plasmatique, déséquilibres électrolytiques.