Nouvelle canicule en vue autour du 14 juillet : ce que disent les prévisions météo
Après une première vague de canicule intense début juillet, les modèles météo annoncent déjà un possible retour de la chaleur pour la mi-juillet. On fait le point sur les prévisions et les facteurs qui pourraient amplifier cet épisode.

Retour sur la dernière canicule : des températures record
Le début du mois de juillet 2025 a été marqué par une canicule d’une intensité et d’une durée remarquables. Plusieurs villes ont enregistré des températures exceptionnelles : 41,4 °C à Cadenet (Vaucluse), 41,2 °C à Châteaumeillant (Cher), 41,1 °C à Villevieille (Gard), 40 °C à Montluçon (Allier), 39,3 °C à Toulouse (Haute-Garonne), 38,2 °C au Mans (Sarthe) et à Bordeaux (Gironde), 38,1 °C à Dijon (Côte-d’Or) et Paris-Montsouris, ainsi que 37,1 °C à Lyon (Rhône).
Cette canicule touche à sa fin ce jeudi 3 juillet dans la plupart des régions, mais le sud-est de la France restera concerné jusqu’au week-end.
Vers une nouvelle vague de chaleur : ce que montrent les modèles
Un répit bref avant une nouvelle montée du mercure
Selon les prévisions, la France connaîtra une baisse sensible des températures en fin de semaine, accompagnée d’orages localisés et parfois violents. La pluie devrait revenir au nord du pays à partir du samedi 5 et du dimanche 6 juillet.
L’anticyclone des Açores va cependant reprendre de la vigueur dès le 9 juillet, favorisant une nouvelle hausse des températures sur l’ensemble du territoire. Cette dorsale chaude s’étendra du sud-ouest de l’Europe jusqu’au nord, préparant le terrain à une nouvelle vague de chaleur.
Le mécanisme de la « pompe à chaleur » saharienne
Le déplacement de l’anticyclone vers l’est renforcera un flux de sud sur la façade ouest de l’Atlantique. À cela s’ajoutera une dépression thermique sur la péninsule Ibérique, générant un différentiel de pression. Ce contexte favorisera une remontée d’air très chaud en provenance du Maghreb vers le sud de la France, dans ce qu’on appelle un effet « pompe à chaleur » saharienne.
Concrètement, on peut s’attendre à des températures dépassant 35 °C dans le sud, mais aussi à des valeurs élevées dans le nord. Le seuil de canicule pourrait à nouveau être atteint, amplifié par des sols secs et une Méditerranée à 27 °C.
Des sols toujours plus secs et une Méditerranée en surchauffe
La sécheresse, qui s’était installée sur le nord du pays au printemps, s’est généralisée à cause du manque de pluie en juin et des fortes chaleurs récentes. Ce déficit hydrique pourrait renforcer la prochaine vague de chaleur prévue pour la mi-juillet, selon les modèles météo.
Des mécanismes de rétroaction peuvent s’amplifier : plus il fait chaud, plus les sols s’assèchent, et moins l’évaporation permet de refroidir l’air. Ce cercle vicieux contribue à accentuer la canicule.
Un mois de juin historique pour la chaleur
La France vient de connaître son deuxième mois de juin le plus chaud depuis 1900, avec une anomalie de température de +3,3 °C. Ce phénomène est attribué en grande partie au changement climatique, qui rend les épisodes de canicule plus précoces, plus fréquents et plus intenses.
Les conséquences sanitaires sont importantes : les canicules de 2003 et 2022 avaient provoqué respectivement 70 000 et 61 000 décès prématurés en Europe. Un bilan précis pour l’épisode de 2025 ne sera disponible que dans plusieurs mois.