La qualité de l'air en Pays de la Loire s'améliore mais demeure préoccupante selon une étude
La région Pays de la Loire connaît une amélioration globale de la qualité de l’air depuis deux décennies, mais certains polluants demeurent préoccupants pour la santé. À l’occasion de la Journée nationale de la qualité de l’air, Air Pays de la Loire a dressé un bilan précis, révélant à la fois des progrès notables et des défis persistants, notamment en zone urbaine et rurale.

Des sources multiples pour une pollution sous contrôle
Le trafic routier, les activités industrielles, le chauffage au bois et l’agriculture constituent les principales sources de pollution atmosphérique dans les Pays de la Loire. Selon Air Pays de la Loire, organisme chargé de la surveillance de la qualité de l’air, la situation s’est globalement améliorée sur les vingt dernières années.
À Nantes, la concentration moyenne de dioxyde d’azote (NO2) a chuté de plus de 50 % en vingt ans. Ce gaz, indicateur clé du trafic routier, a vu ses émissions réduites grâce à l’évolution technologique des véhicules, mais aussi aux réglementations plus strictes et à la transformation de certaines rues en zones piétonnes.
Comme l’explique Justine Ledoux, chargée de communication scientifique à Air Pays de la Loire, chaque changement d’habitude, du passage à la mobilité douce à la réduction de l’utilisation de la voiture individuelle, contribue à limiter les émissions de polluants respirés par la population.
Ozone et particules fines : des défis persistants
Malgré ces progrès, le bilan d’Air Pays de la Loire souligne une situation plus contrastée pour l’ozone. Ce polluant, formé lors des périodes anticycloniques et des épisodes de chaleur, dépasse fréquemment les seuils réglementaires en zone urbaine. Si ses concentrations diminuent en milieu rural, elles augmentent sensiblement dans les villes.
Marion Guiter, ingénieure d’étude à Air Pays de la Loire, rappelle que la pollution varie selon les territoires : le trafic routier intensifie la présence de polluants en ville, tandis que l’ozone et les pesticides prédominent à la campagne. Autour des agglomérations, dans les zones pavillonnaires où le chauffage au bois est encore fréquent (notamment avec d’anciennes installations), la concentration de particules fines reste élevée.
Pesticides dans l’air : un enjeu sanitaire à surveiller
Air Pays de la Loire surveille la présence de pesticides dans l’atmosphère depuis 2002. Sur près de 80 substances analysées, une cinquantaine sont régulièrement détectées dans l’air régional. Certaines, comme le lindane, sont interdites depuis longtemps, mais persistent dans l’environnement.
À ce jour, il n’existe pas de seuil réglementaire pour ces substances actives, ce qui soulève des interrogations quant à leur impact sur la santé publique, surtout en milieu rural exposé à l’usage agricole.
Conseils pratiques / À retenir
- Privilégier les modes de déplacement doux (vélo, marche, transports en commun).
- Limiter l’utilisation du chauffage au bois, ou privilégier des installations modernes et performantes.
- Suivre les bulletins de qualité de l’air, notamment lors des pics d’ozone ou de particules fines.
- Pour les personnes vulnérables (enfants, seniors, personnes asthmatiques), éviter les activités physiques intenses lors des pics de pollution