Vendanges 2025 : une production historiquement faible à cause de la sécheresse et de la canicule
La canicule d’août et la sécheresse ont frappé de plein fouet les vignobles français en 2025. Résultat : la production nationale de vin devrait atteindre un niveau historiquement bas, avec de lourdes conséquences pour plusieurs régions viticoles emblématiques.

Résumé
- La production de vin en France pour 2025 est estimée à 36 millions d’hectolitres, soit une chute de 16 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années.
- La canicule d’août et la sécheresse sont les principaux responsables de cet effondrement, affectant particulièrement le Bordelais et le Languedoc-Roussillon.
- Certains bassins, comme la Champagne, la Bourgogne, le Val de Loire, la Corse et le Sud-Est, affichent des récoltes plus favorables.
- Les appellations d’origine protégée (AOP) devraient progresser de 5 % sur un an, malgré la baisse globale des volumes.
Une baisse historique de la production viticole française
Selon les chiffres publiés le 7 octobre par le service statistique du ministère de l’Agriculture, la récolte de vin pour 2025 s’élèverait à 36 millions d’hectolitres. Ce volume, déjà inférieur à la prévision de septembre (37,4 millions), marque un recul significatif : -16 % par rapport à la moyenne des cinq derniers millésimes.
La responsabilité de ce déficit revient principalement aux conditions météorologiques extrêmes de l’été. Après une année 2024 pluvieuse, le mois d’août 2025 a été marqué par une canicule intense et une sécheresse marquée, qui ont compromis le rendement des vignes sur l’ensemble du territoire.
Des régions particulièrement touchées : Bordelais et Languedoc-Roussillon
Parmi les bassins les plus affectés figurent le Bordelais et le Languedoc-Roussillon. Ici, la conjugaison de la chaleur extrême et du manque d’eau a réduit la quantité de raisins récoltés, parfois de façon spectaculaire.
Dans le Bordelais, cette chute est accentuée par la poursuite de plans d’arrachage de vignes, une mesure structurelle visant à adapter la production face à la consommation en baisse de vin rouge.
Des disparités régionales et un espoir qualitatif
Si la tendance générale est à la baisse, certaines régions s’en sortent mieux. Les appellations d’origine protégée (AOP) pourraient voir leur production augmenter de 5 % sur un an, portées par des récoltes plus abondantes en Champagne, Bourgogne, Val de Loire, Corse et certaines zones du Sud-Est.
Le fort ensoleillement enregistré dans plusieurs secteurs laisse entrevoir la possibilité de millésimes de très bonne qualité, malgré la faiblesse des volumes.