Records de chaleur au Japon et en Corée du Sud cet été
Pour la troisième année consécutive, le Japon et la Corée du Sud ont battu des records de chaleur estivale. Des conséquences sanitaires, environnementales et agricoles viennent souligner l’urgence climatique à l’échelle régionale.

Des températures moyennes hors normes
L’été 2025 s’est inscrit dans une nouvelle série de records climatiques en Asie de l’Est. Au Japon, la température moyenne entre juillet et août a dépassé la normale de +2,63 °C, atteignant un niveau inédit depuis le début des relevés en 1898. C’est la troisième année consécutive que l’archipel enregistre des températures estivales record, selon l’Agence météorologique japonaise (JMA).
La Corée du Sud n’a pas été épargnée : la température moyenne de la saison s’est élevée à 25,7 °C, la plus haute jamais enregistrée depuis le début des mesures en 1973. Ce niveau dépasse légèrement le précédent record, établi l’été dernier.
Un impact direct sur la population
Cette chaleur extrême a eu des conséquences concrètes sur la santé publique. Entre le 1er mai et le 24 août, le Japon a recensé 48 521 hospitalisations liées à la chaleur, un chiffre en hausse par rapport à l’été 2024, selon l’Agence de gestion des incendies et des catastrophes. La Corée du Sud a, de son côté, dû déclarer un état de catastrophe nationale dans la ville de Gangneung, confrontée à une sécheresse prolongée.
Les autorités locales ont imposé des restrictions strictes d’usage de l’eau à près de 200 000 habitants, après des semaines sans précipitations significatives.
Des bouleversements environnementaux visibles
Au-delà des chiffres, les effets du réchauffement climatique se manifestent aussi dans la nature.
Au Japon, les cerisiers emblématiques fleurissent désormais plus tôt, voire de manière incomplète. Les automnes et hivers plus doux perturbent leur cycle naturel. De même, le célèbre mont Fuji, habituellement recouvert de neige dès le mois d’octobre, n’a présenté sa première calotte enneigée que début novembre l’année dernière.
Ces évolutions, combinées aux vagues de chaleur répétées, sont des marqueurs d’un climat qui se dérègle de façon accélérée dans toute la région.
Une tendance globale… avec des spécificités régionales
Les phénomènes extrêmes qui touchent l’Asie de l’Est s’inscrivent dans une tendance mondiale. L’Agence américaine NOAA a récemment indiqué que l’Asie, suivie de près par l’Europe, est l’un des continents qui se réchauffe le plus rapidement depuis les années 1990.
L’augmentation de la fréquence, de l’intensité et de la durée des vagues de chaleur s’accompagne d’impacts croissants sur la santé, l’agriculture et les ressources en eau. L’Asie, densément peuplée et vulnérable, est en première ligne face à ces bouleversements.