Le cyclone Ditwah ravage le Sri Lanka, plus de 410 morts

Un cyclone d’ampleur inédite sur l’île

Le cyclone Ditwah a frappé de plein fouet l’île emblématique de l’océan Indien. Les précipitations, qui persistaient déjà depuis les épisodes de mousson, se sont intensifiées à l’arrivée du système cyclonique. 

Le 28 novembre 2025, Ditwah a touché terre, entraînant la montée rapide des eaux dans les rizières, les plantations de thé et les villages situés sur les rives du fleuve Kelani ou sur les collines. Les pluies avaient déjà détrempé la terre, augmentant le risque de glissements de terrain meurtriers, notamment sur les versants escarpés.

🔴🇱🇰 FLASH - Le cyclone Ditwah a ravagé le Sri Lanka, faisant au moins 410 morts et 336 disparus. Le président Anura Kumara Dissanayake lance un appel à l'aide internationale face à cette catastrophe exceptionnelle.#SriLanka #Cyclone #Ditwah pic.twitter.com/B2NWgVT3p3

— Media Express (@media_express_e) December 2, 2025

#Chennai | City witnesses sharp showers in wake of cyclone Ditwah#TamilNadu pic.twitter.com/9nxiaDiaVG

— Deccan Chronicle (@DeccanChronicle) December 2, 2025

Bilan humain et matériel alarmant

Les chiffres font état de 410 morts et 336 personnes disparues au 2 décembre, bilan susceptible de s’alourdir alors que les secours ne parviennent toujours pas à certaines zones isolées. Dans la capitale Colombo et le long du fleuve Kelani, les quartiers inondés restent coupés du réseau routier, compliquant l’acheminement des vivres et de l’eau potable.

La population sinistrée dépasse 1,5 million à l’échelle nationale. Plus de 20 000 habitations sont réduites à néant et plus de 200 axes routiers sont devenus impraticables. Dix ponts stratégiques ont cédé, accentuant l’enclavement de plusieurs régions. Le pays est confronté à une crise d’une ampleur inégalée depuis 2017, où il avait déjà connu des inondations et des glissements de terrain mortels, mais d’une intensité moindre.

Les conséquences sur le quotidien des Sri-Lankais

Environ un tiers de la population n’a plus accès à l’électricité ni à l’eau courante. Près de 833 000 déplacés, dont 122 000 hébergés dans des centres de refuge d’urgence, peinent à trouver nourriture, matériel d’hygiène ou soins. La coupure de voies de communication ralentit les secours, laissant craindre un allongement du délai d’accès aux victimes.

L’armée sri-lankaise est mobilisée pour la distribution de vivres, l’assistance médicale et l’évacuation des sinistrés. Le président Anura Kumara Dissanayake a officiellement proclamé l’état d’urgence et lancé un appel à la communauté internationale pour renforcer l’aide humanitaire, face à une crise sanitaire et logistique sans précédent.

Un événement extrême, symptômes d’une vulnérabilité renforcée

Les précipitations exceptionnelles succèdent à des épisodes de mousson ayant déjà saturé les sols. Le passage de Ditwah a amplifié les phénomènes d’inondations (submersion rapide des terres émergées sous l’action d’intenses précipitations), de glissements de terrain (déplacement brutal de masses de terre ou de roches sur des pentes), ainsi que les destructions de cultures vivrières — riz comme thé — indispensables à l’alimentation du pays.

La gravité de la situation conduit les autorités à envisager un allongement probable du bilan humain et matériel, d’autant plus que de nouvelles précipitations étaient attendues début décembre. L’accès à certaines régions, durablement coupées, reste incertain, alimentant les craintes d’une aggravation du contexte sanitaire.

FAQ

Quel est le bilan humain de la catastrophe au Sri Lanka ?

Le bilan provisoire établi au début décembre 2025 fait état de 410 morts et plus de 300 personnes disparues.

Quelle est la situation des sinistrés ?

Au total, plus de 1,5 million d’habitants sont affectés. Près de 833 000 déplacés, dont 122 000 trouvent refuge dans des centres d’urgence.

Quelles infrastructures ont été détruites ou coupées ?

Plus de 20 000 maisons ont été détruites, 200 routes coupées et dix ponts endommagés, paralysant le pays.

Pourquoi la catastrophe est-elle qualifiée d’exceptionnelle ?

En touchant simultanément l’ensemble de l’île avec une telle intensité, le cyclone Ditwah constitue le plus grave désastre naturel connu par le Sri Lanka depuis 2017, dépassant les précédents records d’inondations et de victimes.

Quels risques persistent dans les jours à venir ?

Des motifs d’inquiétude subsistent, avec la possibilité de nouvelles précipitations et la persistance d’inondations ou de glissements de terrain, compliquant les secours et la reprise des activités.