| Juin 2025 est le deuxième plus chaud depuis 1990

Juin 2025 est le deuxième plus chaud depuis 1990

Claire Krust

Publié par Claire Krust

Publié le 02 juil. 2025 à 16:23

Le mois de juin 2025 a été exceptionnellement chaud en France, se classant comme le deuxième plus chaud jamais enregistré depuis 1900. Entre vagues de chaleur précoces, nuits caniculaires et sécheresse marquée, retour sur les chiffres marquants de cette période météorologique hors norme.

personnes qui se promènent en ville

Un mois de juin sous le signe de la chaleur extrême

Juin 2025 s’est distingué par une température moyenne nationale supérieure de 3,3°C à la normale, juste derrière le record de 2003 (3,6°C). Cette hausse remarquable s’explique par une vague de chaleur précoce et persistante qui a débuté le 19 juin et s’est prolongée jusque début juillet.

Depuis 1947, la France a connu 50 épisodes de vague de chaleur à l’échelle nationale, dont 33 seulement au XXIe siècle. Cette tendance traduit l’impact évident du réchauffement climatique sur la fréquence des fortes chaleurs estivales.

Des records locaux et nationaux battus

Des journées à plus de 35°C en série

Dans plusieurs villes, le nombre de jours dépassant les 35°C n’avait jamais été aussi élevé pour un mois de juin. Avignon a enregistré 11 jours au-dessus de ce seuil, pulvérisant son précédent record (7 jours en 2022). Toulouse, Nîmes et Carcassonne ont chacune connu 9 jours de très fortes chaleurs, tandis que Colmar a comptabilisé 4 jours à ces niveaux extrêmes.

Le seuil des 40°C franchi à plusieurs reprises

Même si le record absolu national (46°C en 2019) n’a pas été battu, la barre des 40°C a été franchie à cinq reprises dans différentes régions. Le 30 juin 2025 s’est particulièrement distingué, avec une température nationale moyenne atteignant 28,2°C, soit le jour de juin le plus chaud jamais observé depuis le début des relevés.

Des nuits tropicales et une Méditerranée surchauffée

En plus des journées caniculaires, les nuits sont restées particulièrement chaudes, notamment près de la Méditerranée, où les températures nocturnes n’ont pas descendu sous les 20°C. Cette situation s’explique par une température de l’eau exceptionnellement élevée (25°C, soit 5°C de plus que la normale), rendant les nuits étouffantes et compliquant la récupération, surtout pour les personnes vulnérables.

Sécheresse et déficit de précipitations accentués

Cette période de chaleur s’est accompagnée d’un déficit de précipitations moyen de 30 % sur l’ensemble du pays. La situation est particulièrement critique autour de la Méditerranée, où certaines villes comme Marseille, Cassis, Ajaccio ou Calvi n’ont reçu aucune pluie significative durant le mois. La sécheresse des sols s’est installée dès le printemps dans le nord du pays, impactant la végétation, les forêts et l’agriculture.

Des températures élevées dans le monde entier

À l’échelle mondiale, juin 2025 a été marqué par une série de records de chaleur inédits. En Angleterre, la température moyenne de 16,9 °C constitue un sommet jamais atteint depuis le début des relevés en 1884.

Au Portugal, des températures supérieures à 40 °C ont été relevées dans 7 % des stations météo, avec un pic à 46,6 °C à Mora, un record absolu pour un mois de juin.

L’Espagne n’a pas été épargnée : l’agence météorologique Aemet a qualifié ce mois de « particulièrement extrême », avec une température moyenne dépassant de 0,8 °C le précédent record de 2017.

Le Japon a lui aussi connu des conditions exceptionnelles. Selon l’Agence météorologique japonaise (JMA), juin 2025 a été le plus chaud jamais mesuré pour ce mois depuis le début des statistiques en 1898. Ces événements confirment une tendance globale à l’intensification des vagues de chaleur, reflet direct du réchauffement climatique.