Épisode de chaleur intense sur la France : pic à 40°C en vue, un signal précoce d’un été sous haute tension ?

Un dôme de chaleur installé dès mardi, pic attendu mercredi et vendredi

Le phénomène a débuté avec une remontée d’air chaud depuis le Sahara, aspiré par une goutte froide positionnée à l’ouest du Portugal. Résultat : un véritable "aspirateur thermique" qui fait grimper les températures de 10 à 12°C au-dessus des normales de saison dans de nombreuses régions.

Les températures maximales pourraient dépasser 35°C localement, notamment dans le sud-ouest. Mercredi, des pointes jusqu’à 38-39°C sont envisagées en Gironde ou dans les Landes. À Bordeaux, le thermomètre pourrait afficher 37°C, contre une normale saisonnière de 25°C. Vendredi, un second pic est attendu, plus généralisé et septentrional, touchant une grande partie du pays.

Records en ligne de mire : les 40°C les plus précoces ?

L’épisode en cours pourrait bien battre un record de précocité pour un seuil aussi extrême : les 40°C, rarement observés avant la mi-juin. Le précédent record hors Corse date du 14 juin 2019 à Saint-Jean-de-Minervois (Hérault) avec 40,1°C. Cette fois, la barre pourrait être approchée voire dépassée localement entre le Limousin, la Dordogne ou la vallée du Lot.

Sur une carte nationale, on pourrait se situer 8°C au-dessus des normales de saison. Les régions les plus exposées sont notamment le Lyonnais, la vallée du Rhône, l’Auvergne et une partie de l’Île-de-France, où Paris pourrait grimper à 34°C vendredi.

Vers une vague de chaleur ? Les indicateurs sous surveillance

Si l'on parle pour l’instant d’un épisode bref, les indicateurs montrent que la situation pourrait évoluer vers une vague de chaleur, voire une canicule si certains seuils sont atteints :

• Température moyenne nationale ≥ 25,3°C au moins un jour.
• Température nationale ≥ 23,4°C pendant trois jours consécutifs.

D’après les projections, ces seuils pourraient être atteints entre jeudi et samedi, notamment si les températures nocturnes restent élevées, comme prévu à Lyon ou Toulouse, où les nuits s’annoncent tropicales.

Des orages en embuscade à l’ouest, incertitudes pour le week-end

Une dégradation orageuse pourrait se mettre en place dès jeudi soir sur l’ouest, ce qui ferait baisser les températures. Mais dans l’est et le centre-est, la chaleur pourrait encore s’accentuer. La fin de l’épisode reste donc incertaine, conditionnée à la survenue ou non d’orages suffisamment structurés pour faire baisser durablement la température.

Un signal clair du climat : précocité, intensité et répétition

Ce nouvel épisode confirme une tendance bien identifiée : des périodes chaudes plus précoces, plus fréquentes et plus intenses. Le fait qu’un tel niveau thermique soit atteint si tôt dans le mois de juin renforce les signes d’un été sous tension climatique.

La canicule n’est pas exclue, mais elle dépendra des évolutions en fin de semaine. Quoi qu’il en soit, la vigilance est de mise, notamment pour les plus fragiles. Il est conseillé d’anticiper les fortes chaleurs : boire régulièrement, éviter les sorties aux heures chaudes, et prêter attention aux personnes vulnérables.