La canicule de juin aurait fait 480 morts
Début d’été 2025, la France a connu une canicule d’une intensité et d’une durée remarquables. Entre le 19 juin et le 6 juillet, plus de 60 départements ont été touchés, causant 480 décès supplémentaires par rapport à la normale. Santé publique France vient de publier ces chiffres, mettant en lumière l’impact sanitaire de cette vague de chaleur.

Une surmortalité notable lors d’un épisode précoce et prolongé
Entre le 19 juin et le 6 juillet 2025, la France a vécu une canicule d’ampleur. Selon les données collectées par Santé publique France, 480 décès en excès ont été recensés, soit une hausse de 5,5 % par rapport aux attentes calculées sur la base des six années précédentes, hors événements exceptionnels.
La quasi-totalité de cette surmortalité – 410 décès, soit une augmentation de 6,7 % – concerne les personnes âgées de 75 ans et plus. Les nourrissons et les personnes fragiles sont également exposés, mais l’impact principal touche les seniors.
Cette vague de chaleur s’est distinguée par sa précocité et sa durée, touchant près des trois quarts de la population française. Plus de 60 départements ont été concernés par ces températures élevées.
Des régions inégalement touchées
L’excès de mortalité n’a pas été réparti de façon homogène. La région Provence-Alpes-Côte d’Azur a connu la hausse la plus importante, avec au moins 140 décès supplémentaires (+9,2 %). D’autres régions, comme la Corse, les Hauts-de-France et l’Île-de-France, n’ont pas présenté d’excès de décès sur la période de canicule.
Des statistiques à manier avec précaution
Le calcul de l’excès de mortalité repose sur les données provenant des bureaux d’état-civil et transmises par l’Insee. Le chiffre est obtenu en comparant le nombre de décès observés à une référence basée sur les années précédentes, hors événements extrêmes. Il faut noter que les décès ne sont pas systématiquement attribués à la chaleur sur les certificats de décès, ce qui complique l’estimation précise des victimes directes de la canicule.
Selon Santé publique France, 70 % des décès liés à la chaleur pendant l’été surviennent en dehors des jours officiellement classés comme caniculaires. Ce constat souligne l’importance de rester vigilant face aux risques de la chaleur, même hors épisodes extrêmes.
Source : Santé Publique France