Canicule historique : un record inédit de départements en vigilance orange

Un niveau d’alerte jamais vu en France

Ce dimanche 30 juin marque une date clé pour la météo française. 84 départements sont placés en vigilance orange canicule, le plus haut total jamais observé. C’est la première fois qu’autant de territoires sont concernés en même temps par ce type d’alerte, illustrant la gravité de la situation.

Le précédent pic de vigilance orange remontait au 23 juillet 2019 avec 81 départements concernés. Cette année, la barre est largement dépassée, soulignant l’ampleur exceptionnelle de cet épisode. Cet été 2025 s’impose ainsi comme un tournant dans l’histoire des canicules françaises, par l’étendue géographique mais aussi par l’intensité de la chaleur.

Une vague de chaleur d’une ampleur historique

Depuis le 19 juin, la France connaît l’une des plus longues séries de jours chauds jamais enregistrées en juin. On compte déjà 12 jours consécutifs où la chaleur est intense, et la situation devrait encore durer. C’est la cinquantième vague de chaleur nationale recensée depuis 1947, et la trente-troisième depuis l’an 2000.

Pour comparer, la vague la plus longue du mois de juin jusqu’ici était celle de 1976 (14 jours), mais elle était moins forte. Le record, tous mois confondus, reste celui de juillet 1983 avec 23 jours de chaleur. Aujourd’hui, l’intensité et la durée conjuguées de la vague de 2025 traduisent une évolution nette par rapport au passé.

Ce phénomène s’explique par une multiplication des extrêmes climatiques, avec des températures qui grimpent et une fréquence accrue de ces épisodes. Cette canicule 2025 représente donc un jalon historique, révélant l’accélération du changement climatique en France.

Sécheresse, pollution : des répercussions concrètes et inédites

La vague de chaleur actuelle ne se limite pas à des valeurs élevées du thermomètre. Elle s’accompagne d’une sécheresse rapide et généralisée, déjà ressentie dans 25 départements placés en vigilance, dont 10 au niveau de crise, ce qui implique des restrictions d’eau importantes. Ces mesures impactent l’agriculture, avec des récoltes menacées par la dégradation accélérée des sols. Les habitants subissent aussi des restrictions sur l’usage de l’eau potable, l’arrosage ou le remplissage des piscines.

Les départements les plus touchés se situent souvent dans le sud (Pyrénées-Orientales, Aude, Dordogne, Gironde, etc.) mais la sécheresse remonte jusqu’à l’Indre, le Loiret ou les Ardennes. Cette extension géographique, rare à ce niveau, montre l’ampleur inédite de la situation.

En parallèle, une pollution à l’ozone progresse, notamment dans les Bouches-du-Rhône, le Vaucluse et bientôt l’Île-de-France. Cela accentue les risques sanitaires, en particulier pour les plus fragiles (personnes âgées, enfants, malades chroniques). Cette combinaison de chaleur, sécheresse et pollution met en lumière les conséquences concrètes et immédiates de cette canicule historique pour la population et l’environnement, confirmant qu’un cap vient d’être franchi dans l’histoire météorologique du pays.