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ETUDE - Crèmes solaires haute protection : que choisir cet été ?

Claire Krust

Publié par Claire Krust

Publié le 11 juil. 2025 à 15:56

À l’heure où les rayons UV sont de plus en plus intenses, on s’est penchés sur le dernier comparatif de crèmes solaires SPF 50+ pour aider à bien choisir sa protection cet été. Résultats, conseils et points faibles des produits, on fait le point.

Femme qui étale de la crème solaire

En résumé

  • Huit crèmes solaires SPF 50+ testées par 60 millions de consommateurs : efficacité UVB au rendez-vous, mais protection UVA souvent décevante.
  • La moitié seulement des produits atteint un SPF 60, mais l’écart de protection reste faible.
  • Des ingrédients controversés sur le plan environnemental et sanitaire persistent dans de nombreuses formules.
  • L’application doit être généreuse et régulière pour une protection optimale.

Quels critères pour bien choisir sa crème solaire ?

Pour limiter les risques liés au soleil, la première recommandation reste de se protéger physiquement (ombre, vêtements, chapeau). Les crèmes solaires sont un complément indispensable, surtout en cas d’exposition prolongée.

Le choix d’un produit doit d’abord porter sur le niveau de protection adapté à la peau. Les SPF (facteurs de protection solaire) indiquent la capacité à filtrer les UVB – principale cause des coups de soleil. Un SPF 50+ est conseillé pour une haute protection. La mention de protection contre les UVA est tout aussi importante, car ces rayons favorisent le vieillissement cutané, les allergies et augmentent le risque de cancer.

De plus en plus de produits affichent aussi des arguments comme la résistance à l’eau ou la protection contre les infrarouges et la lumière bleue, mais il n’existe pas encore de norme pour ces allégations.

Les résultats du test 2025 : UVB, UVA et composition

60 millions de consommateurs a mené une étude et des tests détaillés. 

Protection UVB : l’essentiel assuré

Sur les huit crèmes et sprays analysés, tous absorbent au moins 90 % des rayons UV de moins de 370 nanomètres. La majorité dépasse le seuil du SPF 50 comme annoncé, à l’exception du spray Bioderma. Seule la moitié des produits atteint un SPF 60, mais la différence de protection entre 50 et 60 reste minime en pratique.

Protection UVA : un maillon faible

La protection contre les UVA (indice UVA-PF) demeure décevante : seulement trois produits franchissent le seuil recommandé d’UVA-PF 20. Certains utilisent le label PA++++ (fréquent en Asie), censé garantir un haut niveau de protection, mais sans toujours le prouver en test.

Focus sur la crème minérale

Le produit Avène, à base de dioxyde de titane (un filtre minéral), se distingue par sa bonne protection UVB mais reste en retrait sur les UVA. Sa formulation pourrait évoluer pour s’adapter aux nouvelles méthodes d’évaluation.

Des ingrédients à surveiller

Plusieurs crèmes contiennent des filtres chimiques ou minéraux dont l’impact sur l’environnement et la santé fait débat. Les produits Garnier, La Roche-Posay et Mixa obtiennent une note faible pour leur impact écologique. Les nanoparticules et certains filtres UV sont pointés du doigt, tout comme la présence possible de perturbateurs endocriniens ou d’alcool dénaturé.

Conseils d’application : quantité, texture et traces blanches

Pour une protection efficace, il est essentiel d’appliquer la crème solaire en quantité suffisante et de renouveler fréquemment l’application, surtout après la baignade ou en cas de transpiration.

L’aspect pratique compte aussi : certains produits sont plus faciles à étaler (Garnier, Mixa, Nivea), tandis que d’autres peuvent paraître collants ou laisser une sensation désagréable (SVR, La Roche-Posay).

Concernant les traces blanches, elles sont surtout visibles avec les formules minérales (comme Avène), mais aussi parfois avec Bioderma, Garnier et Mixa. Ce petit film peut néanmoins aider à visualiser les zones bien protégées.

Le marketing va-t-il trop loin ?

Nombre de crèmes mettent en avant une protection contre les UVA « ultra longs », les infrarouges ou la lumière bleue. Toutefois, il n’existe pas encore de test normé pour confirmer ces avantages. Ces mentions servent surtout à se démarquer sur le marché, mais leur réelle efficacité reste à démontrer.

Impact environnemental et santé : des progrès à faire

Le Cosméto’Score, un système de notation sévère, attribue des notes médiocres à la plupart des produits testés, en raison de la présence d’ingrédients susceptibles d’irriter la peau, de provoquer des allergies ou de nuire à l’environnement aquatique.

Certains composants comme le dioxyde de titane en nanoparticules ou certains filtres UV chimiques restent controversés. Les marques affichent parfois des scores environnementaux élevés, mais ils tiennent compte aussi de l’emballage ou d’autres critères qui ne reflètent pas forcément la composition du produit.

Sources : 60 millions de consommateur