Changement climatique : vers des saisons de feux de forêt plus longues en France

Un risque accru : la saison des feux ne connaît plus de pause

Avec le réchauffement climatique, les scientifiques s’accordent à dire que la saison des feux de forêt va commencer plus tôt et se terminer plus tard. On constate déjà que la période de risque s’étend, et nos prévisions montrent que cette tendance va se renforcer dans les années à venir. Les territoires aujourd’hui concernés, des Pyrénées-Orientales au Var, pourraient être rejoints par d’autres régions, jusqu’aux frontières du Nord.

Le nombre de journées à risque très élevé pourrait être multiplié par deux d’ici la fin du siècle, notamment sur le bassin méditerranéen. Le vent, facteur clé dans la propagation des flammes, reste difficile à anticiper sur le long terme.

Pour s’adapter, quelques gestes simples : limiter l’usage du feu à proximité des forêts, entretenir les abords de sa maison, et suivre régulièrement nos bulletins d’alerte.

Des conditions météo propices aux incendies dès le début de l’été

En ce début de juillet, l’Aude, les Bouches-du-Rhône, le Var, le Vaucluse et le Gard sont déjà placés en vigilance pour risque élevé de feux de forêt. Un soleil intense, des températures atteignant 32 °C et des rafales de vent à 90 km/h créent un terrain idéal pour la propagation des incendies.

La canicule précoce du mois dernier a fragilisé la végétation. On parle de canicule précoce lorsque des températures anormalement élevées surviennent en début d’été, ce qui n’est pas habituel. Cette chaleur a provoqué un état de sécheresse inhabituel pour la saison, surtout dans le centre-ouest et sur le pourtour méditerranéen. Habituellement, la sécheresse atteint son pic plus tard dans la saison, mais cette année, la terre est déjà sous tension.

Nappes phréatiques : un bilan moins critique qu’en 2022, mais une vigilance de mise

Malgré la sécheresse en surface, la situation des nappes phréatiques est actuellement moins préoccupante qu’en 2022.

Cette année-là, les réserves d’eau étaient à leur plus bas, aggravant le risque de feux sur une grande partie du territoire. Aujourd’hui, les sous-sols sont mieux alimentés et certains cours d’eau retrouvent un débit plus soutenu, comme l’Agly, principalement dans les Pyrénées-Orientales et l’Aude.

Cependant, l’absence de précipitations annoncées dans les prochains jours maintient un niveau de vigilance important. Sans pluie, on pourrait rapidement basculer vers des journées très critiques sur le plan du risque incendie.