Mauvaise nouvelle, le beau temps annoncé pour le pont de l'Ascension ne va pas durer

Une chaleur express alimentée par un flux subtropical

Depuis quelques jours, une masse d’air chaud d’origine subtropicale, en provenance d’Afrique du Nord, a été propulsée vers la France sous l’effet d’un puissant anticyclone centré sur les Açores.

Résultat : des températures jusqu’à 10 °C au-dessus des normales de saison, et des pointes à 36 °C notamment en Provence, dans le Languedoc ou en Nouvelle-Aquitaine.

Mais cette situation s’inscrit dans une configuration classique de fin mai : poussées de chaleur souvent brèves, vite balayées par des flux océaniques plus frais. Alors un seul mot d'ordre : profitez en tant que vous le pouvez !

Retour de l’instabilité dès samedi

Dès samedi soir, le scénario bascule. Une dégradation orageuse est attendue à partir de l’ouest, avec un front instable remontant d’Espagne. À la clé : des orages localement forts et une chute sensible des températures, qui pourraient perdre entre 5 et 8 °C par rapport à la veille. Dès dimanche, les températures reviendront progressivement vers les normales de saison, voire en dessous par endroits.

Les régions du nord-ouest et du nord seront alors influencées par un flux océanique perturbé, mettant un terme à la séquence estivale, notamment sur la moitié nord du pays.

Une première vague de chaleur… sans suite immédiate

Les modèles météo sont clairs : malgré cette brève poussée estivale, l’installation durable d’un temps chaud et sec n’est pas à l’ordre du jour. Si le flux d’ouest s’impose, comme le suggèrent les dernières tendances, la première semaine de juin devrait rester relativement instable avec de fréquents passages nuageux, quelques pluies et des températures en dents de scie.

Les conditions anticycloniques pourraient se replier vers l’Atlantique, laissant la porte ouverte à un regain d’humidité sur l’Hexagone. Le contraste entre les masses d’air continentales et atlantiques pourrait favoriser d’autres épisodes orageux, notamment au sud.

Une situation classique mais piégeuse

Ce type de dynamique météo est typique des fins de printemps : les premières bouffées de chaleur ne signifient pas encore l’installation de l’été. Elles s’accompagnent souvent de brusques retours à la fraîcheur, dans un climat d’instabilité parfois marqué. Il faudra probablement attendre la mi-juin, voire plus tard, pour parler de véritable transition estivale durable.