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Tempête et assurance habitation : quelles sont les démarches pour être indemnisé ?

Publié par Météocity , le 23 sept. 2025 à 15:25

Entre dégâts sur la toiture, inondations et coupures d’électricité, quelles sont les étapes à suivre pour être indemnisé rapidement après une tempête ? Panorama complet des démarches, des garanties et des conseils pratiques pour protéger son logement et ses finances.

Maison endommagée

Les démarches à suivre après une tempête pour être indemnisé

1. Sécuriser et constater les dommages

Avant toute chose, il faut sécuriser les lieux. Éloignez-vous des zones fragilisées (toiture endommagée, arbres ou câbles électriques tombés, murs fissurés) et, si nécessaire, coupez l’électricité et le gaz pour éviter tout risque d’incendie ou d’explosion. N’entrez pas dans une pièce ou un bâtiment qui semble instable.

Une fois la sécurité assurée, vous pouvez entreprendre quelques gestes de sauvegarde pour limiter l’aggravation des dommages : bâcher une toiture arrachée, colmater temporairement une ouverture, pomper l’eau en cas d’infiltration. Ces interventions doivent rester simples et réalisées sans danger ; l’objectif est de stabiliser la situation avant l’arrivée d’un professionnel.

Dès que la situation le permet :

  • Photographier minutieusement tous les dommages (toiture envolée, fenêtres brisées, mobilier abîmé). Photographiez ou filmez chaque dégât sous différents angles, datez vos fichiers, et dressez un inventaire précis des biens touchés (mobilier, électroménager, équipements).
  • Conserver les éléments endommagés ou les mettre de côté pour l’expertise.
  • Recueillir des témoignages de voisins ou de la mairie si besoin.

Ne jetez aucun objet abîmé avant le passage de l’expert, sauf s’il présente un danger sanitaire (aliments, matelas trempés…). Dans ce cas, photographiez-le minutieusement et gardez un justificatif d’élimination.

2. Déclarer le sinistre à son assurance

La déclaration doit être effectuée dans les 5 jours ouvrés suivant le sinistre (article L113-2 du Code des assurances). Elle peut se faire par téléphone, en ligne ou par lettre recommandée avec accusé de réception.

  • Indiquer la date et les circonstances de la tempête.
  • Joindre les photos, factures d’achat, devis de réparation, et tout document de preuve.
  • Renseigner l’état des pertes et les mesures prises en urgence (factures, tickets de caisse...)

3. Attendre l’expertise si nécessaire

Pour des dégâts importants (effondrement de toiture, inondation majeure), l’assureur peut missionner un expert. Ce professionnel évaluera le montant des réparations et confirmera la cause météorologique.

L’expert prend rendez-vous avec vous pour se rendre sur place. Sa visite est l’occasion de présenter toutes les preuves que vous avez réunies : photos, vidéos, inventaire des biens abîmés, factures d’achat et devis de réparation.

Pour être plus efficace, il est recommandé de préparer une liste détaillée des dommages pièce par pièce. Si certains objets ont dû être jetés pour des raisons sanitaires ou de sécurité, montrez les photos datées et les justificatifs correspondants.

4. Suivre le dossier et percevoir l’indemnisation

Après accord sur le montant, l’indemnisation intervient généralement sous quelques semaines. Certains contrats prévoient des avances pour les situations d’urgence (relogement, réparations provisoires).

Comment l’assurance habitation prend-elle en charge les tempêtes ?

Avant toute demande d’indemnisation, il est essentiel de savoir précisément ce que couvre votre contrat d’assurance habitation. En cas de tempête, plusieurs garanties peuvent entrer en jeu.

La garantie “Tempête, Grêle, Neige” (TGN)

Il s’agit d’une garantie généralement incluse dans la plupart des contrats multirisques habitation. Elle couvre les dommages matériels causés directement par la force du vent, la chute de grêle ou l’accumulation de neige.

En pratique, cela peut concerner un toit arraché, une fenêtre brisée ou des infiltrations consécutives.

Attention toutefois : certaines polices exigent que la vitesse du vent ait atteint un certain seuil, mesuré par Météo-France dans votre département, pour que l’indemnisation soit déclenchée.

Les garanties connexes

D’autres protections peuvent s’appliquer selon les circonstances :

  • Dégâts des eaux si la tempête entraîne des infiltrations ou une rupture de canalisation.
  • Bris de glace pour les vitres, baies vitrées ou vérandas endommagées.
  • Responsabilité civile si un arbre de votre jardin tombe chez le voisin et endommage sa maison ou son véhicule.

Le régime de catastrophe naturelle (“catnat”)

Lorsqu’une tempête est d’une intensité exceptionnelle et provoque des inondations, coulées de boue ou mouvements de terrain, l’État peut reconnaître l’état de catastrophe naturelle par arrêté ministériel. Ce régime entraîne une indemnisation spécifique, avec une franchise fixée par la loi et un délai de versement encadré.

Les extensions et options souvent proposées

Certains contrats élargissent la couverture aux équipements extérieurs : abris de jardin, clôtures, piscines, panneaux solaires, antennes ou mobilier de jardin. Dans d’autres, il faut souscrire une option spécifique pour être indemnisé.

Il est important de lire attentivement les exclusions : un défaut d’entretien manifeste (ex. toiture déjà vétuste), des biens non déclarés (annexes, dépendances) ou encore des éléments non fixés au sol (trampoline, mobilier léger) peuvent ne pas être pris en charge.

⚠️ Les modalités peuvent varier pour une résidence secondaire, une maison en construction ou une copropriété. Dans ce dernier cas, l’assurance collective de l’immeuble (via le syndic) couvre les parties communes, tandis que chaque propriétaire doit déclarer les dégâts dans sa partie privative.