Actualités météo | IMAGES - Aurores boréales en France : une nuit aux couleurs vives après deux éruptions solaires
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IMAGES - Aurores boréales en France : une nuit aux couleurs vives après deux éruptions solaires

Publié par Claire Météocity , le 12 nov. 2025 à 09:48

Un épisode géomagnétique intense a coloré le ciel de France de teintes roses et vertes dans la nuit du 11 au 12 novembre. Deux éruptions rapprochées, dont une de classe X5.1, ont propulsé des particules vers la Terre et déclenché des aurores visibles à des latitudes inhabituelles. Le phénomène a culminé avant l’aube, avec un niveau géomagnique G4 au moment de l’observation. Une nouvelle fenêtre d’observation pourrait s’ouvrir la nuit suivante, sous réserve d’une trajectoire favorable. Crédit image : Kévin Leclercq sur X

Aurore boréale

Deux éruptions rapprochées, un impact renforcé

À l’origine du phénomène, on relève deux éruptions solaires rapprochées. La première, de classe X1.8, a été suivie d’une seconde plus puissante, X5.1 — la plus forte enregistrée en 2025. Ce enchaînement est connu : une première éjection peut « nettoyer » la trajectoire, laissant la suivante atteindre plus directement la magnétosphère terrestre.

Dans le contexte du Soleil et du cycle solaire 25, déjà engagé dans sa phase descendante, l’activité reste élevée. Cette dynamique a contribué à intensifier l’afflux de particules vers la Terre et à déclencher un épisode géomagnétique de niveau G4 au moment des observations.

L’orientation du champ magnétique interplanétaire au moment de l’impact s’est révélée favorable à l’activation des aurores : les échanges d’énergie avec la magnétosphère ont été renforcés, ce qui a accentué les couleurs observées, en particulier les teintes vertes et roses.

Ce que l’on a vu depuis la France

Les premières observations fiables ont été rapportées depuis la France, principalement entre 3 h et 5 h. De nombreux témoignages visuels ont ensuite afflué vers 5 h–6 h, moment où le ciel s’est teinté de rose et de vert sur une partie du territoire.

Les aurores ont été observées dans plusieurs régions de la moitié nord du pays. Les réseaux sociaux, notamment sous le hashtag #Aurora, ont relayé des vagues d’images, tandis que des vidéos spectaculaires ont circulé depuis l’Amérique du Nord, confirmant l’ampleur mondiale de l’événement.

Dans le ciel, on a distingué des arcs et des rideaux lumineux mobiles, allant du vert au rose, mais aussi des teintes mauves, bleues et rouges. Ces lueurs se forment dans la haute atmosphère, entre 100 et 400 km d’altitude, lorsque des particules solaires (protons et électrons) interagissent avec les atomes et molécules de l’air.

Une dynamique encore en cours : ovale auroral et incertitudes

Au moment des premières observations, l’ovale auroral se décalait vers l’ouest. Ce déplacement traduit l’évolution du champ géomagnétique et conditionne les zones où les aurores sont visibles.

Les indicateurs disponibles faisaient état d’un niveau G4, c’est-à-dire un épisode de forte intensité au moment de l’écriture. Dans ces situations, les aurores peuvent descendre vers des latitudes plus basses que d’ordinaire, d’où les observations en France.

La suite immédiate demeure incertaine. Une nouvelle fenêtre d’observation pourrait s’ouvrir la nuit suivante (du mercredi au jeudi), mais cela dépend de la trajectoire des éjections et d’une éventuelle interaction entre elles avant leur contact avec la magnétosphère. Les chances existent, sans garantie.

Comment se forment ces couleurs ?

Une éruption solaire expulse des particules énergétiques qui, en atteignant la Terre, sont guidées par la magnétosphère vers les hautes latitudes. Là, ces protons et électrons rencontrent les atomes et molécules de l'atmosphère et les excitent : en revenant à leur état initial, ces derniers émettent de la lumière.

On observe alors des arcs, bandes ou rideaux qui ondulent. Les teintes vertes et roses se sont imposées durant l’épisode, conformément aux témoignages remontés tôt le matin, entre 5 h et 6 h.

Conseils pratiques / À retenir

  • Fenêtres horaires clés : privilégier l’avant-dame, entre 3 h et 5 h, avec un pic observé vers 5 h–6 h selon les témoignages.
  • Nuit suivante : possibilité d’aurores du mercredi au jeudi, mais incertaine et dépendante de la trajectoire des éjections.
  • Suivi en direct : le hashtag #Aurora sur X centralise de nombreux signalements. Des comptes spécialisés sont cités pour le suivi (par exemple Xplora et _NotreEspace_).
  • Repères visuels : couleurs du vert au rose, parfois mauve, bleu ou rouge, visibles sous forme d’arcs et de rideaux dansant dans le ciel.
  • Altitude du phénomène : haute atmosphère, entre 100 et 400 km.