Prévisions hiver 2025-2026 en France : va-t-on vers une saison douce et peu neigeuse ?
À l'approche de la saison froide, une question revient sur toutes les lèvres : va-t-on connaître un hiver rigoureux ou, au contraire, une douceur inhabituelle ? Les tout derniers scénarios annoncent une probabilité de 50 % d’avoir un hiver plus chaud que la normale, avec des températures pouvant dépasser de +1,5°C les moyennes saisonnières.
Des températures supérieures aux normales saisonnières ?
L’hiver sera-t-il vraiment plus doux que ceux des dernières années ? D’après les modèles, l’hiver 2025-2026 a une chance sur deux d’être plus chaud que la moyenne des années 1991-2020 sur la France métropolitaine. En clair, sur deux scénarios, un favorise la douceur, l’autre non.
À quoi s’attendre concrètement ? Les températures pourraient dépasser les normales de +0,5°C à +1,5°C selon les mois et les régions. Par exemple, en Normandie, on pourrait observer jusqu’à +1,5°C d’écart en décembre.
La clé, c’est la domination fréquente d’un système anticyclonique. Un anticyclone, c’est une vaste zone de hautes pressions atmosphériques. Il agit comme un « bouclier » qui bloque l’arrivée de masses d’air froid venues du nord et laisse place à un air plus doux et stable. Résultat : les fronts froids peinent à progresser, la douceur s’impose. Bien sûr, on n’est pas à l’abri de quelques brefs coups de froid, mais ils resteront marginaux.
Vous imaginez déjà sortir en pull léger en plein mois de janvier ? On n’en est pas là, mais l’anomalie de température – c’est-à-dire la différence entre la moyenne observée et celle attendue – pourrait être marquée, notamment lors des pics de douceur.
Précipitations et neige : vers un déficit marqué
Autre question cruciale : va-t-on manquer d’eau et de neige cet hiver ? Les modèles n’affichent pas de tendance nette pour la France métropolitaine, mais tout pointe vers une saison plus sèche que d’habitude.
En Normandie par exemple, on prévoit des précipitations inférieures de 5 % à 15 % aux moyennes, surtout sur la façade ouest. Pourquoi ce manque ? Encore une fois, la présence persistante de hautes pressions limite les perturbations venues de l’Atlantique, réduisant pluie et neige.
Conséquence directe : le déficit d’enneigement devrait s’accentuer. Les experts estiment que la neige en plaine sera très rare, même pendant les fêtes. Les reliefs eux-mêmes pourraient être privés de beaux flocons, surtout en décembre, mois où l’on anticipe le déficit le plus marqué.
Seule la région méditerranéenne (Corse, centre et ouest de la Méditerranée) pourrait tirer son épingle du jeu, avec un trimestre possiblement plus humide. Mais là encore, rien ne garantit de véritables épisodes neigeux.
Évolution mois par mois : quelles tendances pour novembre, décembre et janvier ?
Novembre : douceur et temps sec
Novembre ouvre le bal avec une météo calme : temps sec, températures de +0,5°C à +1°C au-dessus des normales, quelques belles journées ensoleillées. Qui s’en plaindra ?
Décembre : la douceur s’accentue, la neige se raréfie
Décembre pourrait bien battre des records de douceur, jusqu’à +1,5°C d’écart par rapport aux moyennes. Les précipitations resteraient faibles à normales. Mais la neige, elle, jouera les absentes, même sur les reliefs. Le sapin blanc ? Peu probable cette année.
Janvier : des contrastes plus marqués
Janvier réveille-t-il le froid ? Quelques épisodes brefs sont possibles, mais la douceur restera dominante. Les pluies ? Modérées à légèrement déficitaires (-5 % à -10 %). On pourrait voir quelques passages neigeux, mais sans inversion de tendance : la douceur garde la main.
Quelles conséquences pour les activités et les écosystèmes ?
Quelles sont les répercussions concrètes d’un hiver doux et sec ?
- Stations de ski : déficit d’enneigement probable, ouverture partielle des pistes envisageable.
- Régions de montagne : économie locale fragilisée, réserves d’eau de printemps menacées par le manque de neige.
- Écosystèmes : faune et flore devront s’adapter à des hivers moins rigoureux et plus courts.
- Activités hivernales : sports d’hiver et événements festifs dépendant de la neige compromis.
On l’a vu ces dernières années : la douceur hivernale et la raréfaction de la neige deviennent la norme. 2025-2026 pourrait bien accentuer la tendance.