Pollution aux hydrocarbures dans le Verdon : des touristes se baignent malgré l'interdiction
Le Verdon, joyau naturel du sud-est de la Provence-Alpes-Côte d'Azur à cheval sur les départements du Var et des Alpes-de-Haute-Provence, fait face à une pollution aux hydrocarbures inédite. Depuis le 10 octobre 2025, une fuite d’huile sur le transformateur du barrage de Quinson a entraîné la contamination du cours d’eau, forçant les autorités à interdire la baignade, la pêche et l’accès à plusieurs zones très fréquentées. Malgré l’ampleur de la situation, des visiteurs continuent d’ignorer les consignes – un défi de taille pour la préservation de cet écosystème exceptionnel.

Pollution aux hydrocarbures au barrage de Quinson : ce qu’il faut savoir
Comment une pollution aux hydrocarbures peut-elle bouleverser en quelques heures la vie d’un territoire ? Le 10 octobre 2025, une fuite d’huile sur un transformateur électrique du barrage de Quinson, en amont du Verdon, a libéré des hydrocarbures dans la rivière. Mais que sont exactement les hydrocarbures ? Ce terme désigne un ensemble de composés chimiques issus du pétrole, souvent toxiques pour l’environnement, qui peuvent contaminer durablement l’eau et les berges.
L’exploitant EDF a rapidement déployé un barrage flottant pour tenter de confiner la pollution aux hydrocarbures. Les sapeurs-pompiers du Service départemental d’incendie et de secours sont venus prêter main forte pour éviter que la situation ne dégénère. Mais peut-on réellement contenir ce type de pollution sur un site aussi vaste et fréquenté ?
Les préfectures du Var et des Alpes-de-Haute-Provence ont pris la décision – rare mais nécessaire – d’interdire toutes les activités nautiques, la baignade et la pêche sur le Verdon, en aval du barrage de Quinson. La zone sous vigilance s’étend jusqu’à Gréoux-les-Bains et au lac d’Esparron, touchant des communes très fréquentées comme Régusse, Montmeyan ou Saint-Julien. La pollution aux hydrocarbures, invisible à l’œil nu mais dangereuse, inquiète riverains et autorités.
Une interdiction partiellement respectée par les touristes
Pourquoi tant de visiteurs choisissent-ils d’ignorer les alertes ? Malgré la signalisation claire et les communications officielles, la réalité sur le terrain est frappante : des vacanciers persistent à faire du kayak, du paddle ou à randonner le long des gorges, même dans les secteurs interdits.
Certains randonneurs affirment ne pas se sentir concernés par l’interdiction tant qu’ils ne se baignent pas. D’autres familles franchissent les panneaux sans les lire ou en relativisant le danger. Quelques groupes, une fois informés de la pollution aux hydrocarbures et des risques associés, choisissent néanmoins de rebrousser chemin – mais ils restent minoritaires. Ce comportement met en lumière la difficulté, en situation de crise environnementale, de faire respecter les consignes de sécurité et de garantir la protection de tous.
Conséquences sanitaires et environnementales d’une pollution aux hydrocarbures
La pollution aux hydrocarbures dans le Verdon fait peser plusieurs menaces :
- Risque sanitaire : Les hydrocarbures présents dans l’eau peuvent provoquer allergies, irritations, voire intoxications chez l’humain par simple contact ou ingestion accidentelle.
- Impact environnemental : La faune et la flore aquatiques sont directement menacées. La chaîne alimentaire locale peut être perturbée durablement.
- Gestion de crise : La présence de visiteurs dans les zones interdites ralentit le nettoyage et compromet la sécurité des opérations menées par les équipes spécialisées.
Respecter l’arrêté n’est donc pas qu’une question de civisme : c’est un impératif pour préserver l’équilibre du Verdon et minimiser les effets d’une pollution aux hydrocarbures qui pourrait avoir des conséquences à long terme.