Actualités météo | La couche d’ozone se rétablit : vers la disparition du trou au-dessus de l’Antarctique d’ici 2066 ?
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La couche d’ozone se rétablit : vers la disparition du trou au-dessus de l’Antarctique d’ici 2066 ?

Publié par Sandrine Météocity , le 17 sept. 2025 à 09:32

La restauration progressive de la couche d’ozone constitue une avancée majeure pour la santé de la planète et des populations. Selon les dernières analyses de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), relayées par l’ONU, le trou dans la couche d’ozone au-dessus de l’Antarctique rétrécit de façon constante.

Couche d'ozone

Pourquoi la couche d’ozone est-elle cruciale ?

La couche d’ozone est une zone de la stratosphère, située à plus de 25 km d’altitude, qui filtre la majeure partie des rayons ultraviolets (UV) émis par le Soleil. Sans cette barrière naturelle, la vie sur Terre serait menacée par une exposition accrue aux UV, facteur de cancers de la peau, de cataractes, de troubles immunitaires et de dommages à l’ADN des êtres vivants. Les écosystèmes terrestres et marins bénéficient également de cette protection, qui contribue au maintien de la biodiversité.

Un rétablissement confirmé par les données : état des lieux en 2024

D’après le dernier bulletin de l’OMM, le trou d’ozone au-dessus de l’Antarctique a atteint son pic annuel le 29 septembre 2024, avec une masse déficitaire de 46,1 millions de tonnes. Ce niveau est inférieur à la moyenne observée entre 1990 et 2020, ce qui confirme une tendance positive sur le long terme.

L’OMM souligne que le faible niveau d’appauvrissement en 2024 s’explique partiellement par des facteurs atmosphériques naturels, mais que la dynamique globale de rétablissement est avant tout le résultat de la coopération internationale. Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, s’est félicité de ce succès, rappelant que « lorsque les nations tiennent compte des avertissements de la science, des progrès sont possibles ».

Le Protocole de Montréal : une coopération internationale exemplaire

Dans les années 1970, les scientifiques ont identifié les chlorofluorocarbones (CFC), utilisés dans les aérosols et les réfrigérateurs, comme les principaux responsables de l’amincissement de la couche d’ozone. Face à l’urgence, le Protocole de Montréal a été signé en 1987 par 198 pays. Ce traité a pour objectif l’élimination progressive des substances qui détruisent l’ozone stratosphérique.

Grâce à ce protocole, plus de 99 % de la production et de la consommation de ces produits chimiques ont été supprimés. Cette mesure a permis de ralentir puis d’inverser la formation annuelle du trou d’ozone, notamment au-dessus de l’Antarctique.

Quels délais pour une restauration complète ?

Selon les estimations officielles, la couche d’ozone pourrait retrouver les niveaux de 1980 d’ici 2066 au-dessus de l’Antarctique. Pour l’Arctique, l’échéance est fixée à 2045, et à 2040 pour le reste du globe, à condition que les politiques en vigueur soient maintenues. Ces projections proviennent d’un rapport quadriennal de l’ONU Environnement.

Zone géographique Date estimée de rétablissement
Antarctique 2066
Arctique 2045
Reste du monde 2040

Cette dynamique montre qu’une action collective peut inverser des phénomènes environnementaux globaux et redonner espoir pour d’autres enjeux, comme le changement climatique.

Quels bénéfices pour la santé et l’environnement ?

La réduction du trou d’ozone limite l’exposition aux rayons UV, ce qui diminue les risques de cancers cutanés, de cataractes et de dégradation du système immunitaire. Les écosystèmes terrestres et marins sont aussi moins exposés aux perturbations induites par une trop forte irradiation.

À l’échelle de la planète, la restauration de la couche d’ozone participe à la préservation de la biodiversité et de la santé des populations. Elle illustre aussi la capacité des sociétés à agir efficacement lorsque la science guide la décision publique.