Pluies diluviennes en Espagne : l’Andalousie et Séville inondées, jusqu’à 115 litres d’eau par mètre carré

Des précipitations hors norme sur Séville et l’Andalousie 

Le 29 octobre, selon les autorités locales, Séville et sa province ont reçu jusqu’à 115 litres d’eau par mètre carré en l’espace de 15 heures, soit l’équivalent de deux mois et demi de précipitations habituelles.

Le terme précipitations désigne l’ensemble des phénomènes météorologiques où de l’eau, sous forme liquide ou solide, tombe de l’atmosphère vers le sol. Ici, elles se sont abattues avec une violence rare sur la capitale andalouse et ses environs, surprenant habitants et autorités.

Des torrents ont déferlé dans les rues, des images virales de voitures englouties inondant les réseaux sociaux. En quelques heures, Séville s’est retrouvée quasiment figée : routes coupées, transports en commun à l’arrêt, commerces fermés. 

Des inondations soudaines, des automobilistes piégés

Quels réflexes adopter lorsqu’on voit l’eau monter aussi vite ? Plusieurs automobilistes, surpris par la montée des eaux, ont refusé d’abandonner leur véhicule et se sont retrouvés piégés. Des bus de tourisme ont dû interrompre leur service, des passagers ont été évacués dans la panique alors que l’eau s’engouffrait dans les parkings souterrains. 

Les transports ferroviaires n’ont pas été épargnés. L’opérateur espagnol Renfe a proposé, de façon exceptionnelle, le remboursement ou la modification gratuite des billets de train de moyenne distance en Andalousie. Malgré ces scènes de chaos, aucune victime grave n’a été signalée lors de cet épisode, d’après les médias espagnols. Un soulagement, surtout en comparaison avec la catastrophe de Valence, survenue l’an dernier.

Alertes météo : comment fonctionne l’alerte rouge ?

La gestion des alertes a suscité de vifs débats. La population a reçu des notifications sur téléphone portable, mais beaucoup à Séville et dans le reste de l’Andalousie estiment que l’alerte rouge aurait dû être déclenchée sur tout le territoire. L’alerte rouge, dans le système espagnol, correspond au niveau de vigilance maximal : il indique un risque majeur pour la sécurité des personnes et des biens, lié à un phénomène météorologique extrême (fortes pluies, vents violents, canicule…).

Ce sentiment d’insuffisance est nourri par la mémoire encore vive de la catastrophe de Valence, qui avait coûté la vie à plus de 230 personnes un an plus tôt. Le roi d’Espagne Felipe VI a d’ailleurs insisté sur la nécessité de mieux comprendre et anticiper ces épisodes pour renforcer la résilience des villes face aux dérèglements climatiques.