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Été 2025 à Paris : un été marqué par les records selon les chiffres

Publié par Claire Krust , le 03 sept. 2025 à 11:36

L’été 2025 s’est achevé à Paris sur une note contrastée entre épisodes de canicule, sécheresse persistante et quelques journées pluvieuses bienvenues. Les Parisiens ont connu un été marqué par des records de températures et une raréfaction notable des précipitations, rappelant l’impact grandissant du changement climatique sur la capitale. Retour chiffré et détaillé sur cette saison estivale hors norme.

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Des températures records et une canicule précoce

L’été 2025 s’est distingué par des pics de chaleur exceptionnels à Paris. Dès la fin juin, une canicule précoce s’est installée, avec des maximales dépassant régulièrement les 35°C. Le 19 juillet, le thermomètre a atteint 41,3°C à la station Montsouris, battant ainsi le précédent record de 2019 (40,8°C).

Sur l’ensemble de la saison estivale (1er juin – 31 août), la température moyenne s’est établie à 23,2°C, soit +2,4°C par rapport à la normale 1991-2020. On a compté 18 jours de “forte chaleur” (température ≥ 35°C), contre une moyenne annuelle de 3 seulement. Plusieurs nuits dites “tropicales” (température nocturne > 20°C) ont également été relevées, accentuant le sentiment d’inconfort dans la ville.

Comparaison avec les années précédentes

En 2024, Paris avait déjà connu un été chaud mais moins extrême, avec un pic à 38,7°C et 10 jours au-dessus de 35°C. L’été 2025 s’impose donc comme l’un des plus chauds jamais enregistrés depuis le début des relevés météorologiques.

Sécheresse et précipitations : un été très sec pour Paris

Côté précipitations, 37 mm de pluie ont été mesurés entre juin et août, soit un déficit de 55 % par rapport à la moyenne saisonnière (82 mm). La pluviométrie s’est concentrée sur seulement 5 jours d’orage, dont un épisode intense le 28 juillet qui a causé des inondations localisées dans certains arrondissements.

Le reste du temps, Paris a souffert d’une sécheresse persistante, mettant à mal pelouses, arbres urbains et jardins publics. Plusieurs parcs ont dû fermer temporairement ou limiter l’accès pour préserver la biodiversité.

Comparaison décennale

Sur la période 2015-2024, Paris recevait en moyenne 74 mm de pluie l’été. L’année 2025 se place donc en tête des étés les plus secs, devant 2018 (43 mm) et 2022 (52 mm).

Un ensoleillement remarquable, mais pollution accrue

Paris a bénéficié d’un ensoleillement record avec 700 heures cumulées entre juin et août, soit +18 % par rapport à la moyenne 1991-2020 (595 h). Cet excès de soleil a accentué la sécheresse, mais aussi la formation d’ozone, un polluant secondaire.

Les épisodes de pollution à l’ozone se sont multipliés, poussant la préfecture à déclencher 4 alertes pollution durant l’été. Les populations sensibles (enfants, personnes âgées, malades chroniques) ont été invitées à limiter les activités physiques en extérieur lors de ces pics.