Actualités météo | L'ADEME confirme que ce type de chauffage est le plus performant... si bien réglé
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L'ADEME confirme que ce type de chauffage est le plus performant... si bien réglé

Publié par Claire Krust , le 08 oct. 2025 à 10:13

Ce type de chauffage ne cesse de convaincre de plus en plus de Français : bonne nouvelle, l'ADEME, après des tests poussés, vient de confirmer qu'il s'agit de la solution la plus performante actuellement.

Une femme sur son canapé

La pompe à chaleur (PAC) : le meilleur chauffage

Face aux doutes suscités par la multiplication des offres et une légère baisse des ventes, l’Agence de la transition écologique (Ademe) a mené une étude sur 90 pompes à chaleur air/eau installées dans des maisons individuelles.

Pendant deux ans, les chercheurs ont comparé les performances observées sur le terrain aux données fournies par les constructeurs. Les résultats montrent que le coefficient de performance (COP) – c’est-à-dire le rapport entre la chaleur produite et l’électricité consommée – est conforme aux attentes, validant l’intérêt des PAC pour réduire la consommation énergétique.

Pour chaque kilowatt-heure (kWh) d’électricité consommé, la PAC restitue trois à quatre kWh de chaleur. Cette efficacité en fait un atout pour la sobriété énergétique et la transition face au changement climatique. Comme le résume l’Ademe, « le rendement des pompes à chaleur est conforme aux attentes ».

Cette validation officielle rassure les particuliers sur l’intérêt des PAC, à condition de respecter les prérequis d’isolation et de choisir un matériel adapté. Le marché reste néanmoins très hétérogène, avec des écarts de qualité selon les modèles et les installateurs.

Pompes à chaleur : une technologie plébiscitée, mais exigeante

Comment fonctionne réellement une pompe à chaleur ? On parle souvent de cette technologie, mais sait-on vraiment ce qui se cache derrière ses promesses ?

La pompe à chaleur (PAC) s’appuie sur un principe physique simple : elle capte l’énergie présente dans l’air, l’eau ou le sol pour la transférer à l’intérieur d’un logement. Cet échange se fait grâce à un fluide caloporteur, c’est-à-dire un liquide ou un gaz qui véhicule la chaleur d’un point à un autre.

Le cœur du système, le compresseur, élève la température de ce fluide, permettant ainsi de restituer efficacement la chaleur. Contrairement à une chaudière à énergie fossile, la PAC ne crée pas de chaleur par combustion, mais transfère les calories extérieures pour chauffer ou produire de l’eau chaude.

En France, la popularité des PAC ne se dément pas : en 2020, 812 000 PAC air/air ont été vendues, contre 175 000 modèles air/eau et seulement 2 500 géothermiques. Les chauffe-eaux thermodynamiques, conçus pour l’eau chaude sanitaire, représentent 110 000 unités.

Les PAC air/air, souvent appelées « multi-split réversibles », séduisent particulièrement pour leur double fonction : elles chauffent en hiver et rafraîchissent en été, à la manière d’une climatisation. Mais leur efficacité maximale dépend fortement de la qualité de l’isolation et du système de ventilation du logement. Faut-il alors se laisser tenter sans réserve ? Les experts invitent à la prudence et à l’analyse préalable.

Priorité à la réduction de la consommation énergétique

Les spécialistes s’accordent à dire que la première étape, avant toute installation de pompe à chaleur, doit être la réduction des besoins de chauffage. Cela implique d’isoler les combles, les murs, le plancher et de poser des fenêtres à haute performance thermique.

Ce n’est qu’après avoir renforcé l’enveloppe du bâtiment que l’on peut choisir un système de chauffage adapté. Cette démarche permet d’éviter le surdimensionnement de la PAC, d’optimiser les économies d’énergie et de garantir un confort durable.

Plusieurs témoignages confirment cette logique : à Giroussens, dans le Tarn, une famille a vu ses dépenses d’électricité chuter à 80 euros par mois après avoir isolé sa maison et remplacé un poêle à mazout par une PAC air/eau de six kilowatts, bénéficiant de 5 000 euros d’aides publiques.

Mais la vigilance reste de mise : certains propriétaires déplorent des pannes coûteuses ou des malfaçons, notamment en cas de démarchage agressif ou d’entreprises peu scrupuleuses. Les prix peuvent s’envoler, jusqu’à 26 000 euros pour des installations mal adaptées, et les économies promises ne sont pas toujours au rendez-vous.

Précautions à prendre, points de vigilance et impact environnemental

Pour éviter les mauvaises surprises, l’Association française des pompes à chaleur recommande plusieurs réflexes :

  • Ne jamais signer dans la précipitation : comparer plusieurs devis détaillés et vérifier la mention « Reconnu Garant de l’Environnement » (RGE) de l’installateur.
  • S’adresser à un conseiller FAIRE ou à une structure publique indépendante pour obtenir des informations neutres sur ses droits et sur la faisabilité du projet.
  • Éviter les arnaques aux aides publiques (CEE, MaPrimeRénov) et privilégier les démarches encadrées.
  • Veiller à ce que le système soit bien dimensionné pour le logement, afin d’éviter une surconsommation en période de froid ou des coûts d’entretien imprévus.
  • Prendre en compte l’usage de fluides frigorigènes – ces gaz assurent le transport de la chaleur dans la PAC, mais certains (comme les HFC) sont très nocifs pour le climat en cas de fuite.

Le saviez-vous ? Les PAC utilisent des fluides frigorigènes pour transférer la chaleur. Une mauvaise gestion de ces gaz peut aggraver l’effet de serre, ce qui rappelle que la performance énergétique doit aller de pair avec la vigilance environnementale.