Actualités météo | Typhon Kalmaegi : au moins 26 morts et des centaines de milliers de déplacés aux Philippines
Actualités météo

Typhon Kalmaegi : au moins 26 morts et des centaines de milliers de déplacés aux Philippines

Publié par Météocity , le 04 nov. 2025 à 12:20

Le puissant typhon Kalmaegi a frappé le centre des Philippines, provoquant des inondations dévastatrices, la mort d’au moins 26 personnes et le déplacement de plus de 400 000 habitants, selon les autorités locales.

Débris emportés par l'eau

Résumé

  • Au moins 26 morts recensés, principalement par noyade, après le passage du typhon Kalmaegi dans le centre des Philippines.
  • Inondations massives sur l’île de Cebu et d’autres provinces, avec des localités entières envahies par l’eau et des habitants contraints de s’abriter en hauteur.
  • Près de 400 000 personnes déplacées ; destructions majeures d’habitations, de routes et de réseaux électriques.
  • Secours compliqués par le crash d’un hélicoptère militaire et des conditions météorologiques extrêmes.

Un typhon d’une intensité rare traverse le centre philippin

C’est dans la région des Visayas que Kalmaegi a abordé le littoral peu avant minuit le 3 novembre. Les vents soutenus oscillaient entre 130 et 150 km/h, ponctués par des bourrasques dépassant 180 à 205 km/h. L’île de Cebu a connu la situation la plus critique, enregistrant 21 décès liés à la montée rapide des eaux et à l’impossibilité de se mettre à l’abri à temps.

En l’espace d’une journée, Cebu City a reçu 183 mm de précipitations, soit bien au-delà de la normale pour la période. L’eau a envahi les rues et pénétré dans de nombreux logements, poussant les familles à se mettre en sécurité sur les parties les plus élevées des bâtiments. Des véhicules ont été déplacés par la force du courant, tout comme de grands conteneurs industriels.

Des pertes humaines et des destructions majeures

Selon les bilans officiels, au moins 26 personnes ont péri. Parmi les causes, on retrouve principalement les noyades, mais aussi des incidents survenus lors des interventions d’urgence. Un appareil militaire de type Super Huey, mobilisé pour secourir des zones isolées, s’est abîmé au sol alors qu’il rejoignait la région de Butuan, au nord de Mindanao, sans que les sauveteurs n’aient retrouvé de survivants jusqu’à présent.

Les infrastructures n’ont pas été épargnées : de nombreuses habitations ont été endommagées ou détruites, les routes sont par endroits impraticables, et des coupures affectent les réseaux électriques. Des bâtiments publics servent de refuges temporaires pour les personnes privées de logement.

Les dégâts se font également sentir dans d’autres provinces comme Leyte, Bohol ou Dinagat, où des inondations et des vagues de plusieurs mètres ont imposé des mesures d’évacuation d’urgence. Dans certains cas, les autorités ont dû organiser le transfert de populations contre leur gré pour limiter les risques.

Des déplacements massifs et une exposition persistante aux risques

Les conséquences sur la population sont majeures, avec près de 400 000 évacuations. Beaucoup de familles déplacées s’étaient déjà installées dans des abris provisoires, parfois à la suite d’un séisme récent ou d’événements climatiques antérieurs majeurs comme le passage du super-typhon Haiyan il y a une décennie. La saturation des centres d’accueil complique la gestion de cette nouvelle crise.

Les organismes de gestion des catastrophes rappellent que ce type de tempête, qui touche l’archipel en moyenne une vingtaine de fois chaque année, tend à devenir plus fréquent et plus intense. Des experts attribuent cette évolution à la transformation du climat mondial, qui rend la région particulièrement vulnérable.

Opérations de secours : une mobilisation entravée par les éléments

L’intervention des secouristes se heurte à de multiples obstacles. L’ampleur des inondations, la dégradation des routes et les coupures d’alimentation rendent l’accès aux sinistrés complexe et dangereux. Les responsables locaux, tels qu’Ethel Minoza à Cebu City et Rafaelito Alejandro pour la défense civile, font état d’un besoin d’assistance soutenu et urgent.

L’accident d’un hélicoptère mobilisé pour le transport de matériel et de personnel d’urgence a compliqué encore davantage la situation des équipes sur le terrain. Malgré l’engagement des militaires et des volontaires, l’ampleur des destructions ralentit la localisation et la mise en sécurité de certains groupes encore isolés.