Actualités météo | Analyse des risques d'inondations à Toulouse : quels quartiers sont les plus menacés ?
Actualités météo

Analyse des risques d'inondations à Toulouse : quels quartiers sont les plus menacés ?

Publié par Sandrine Météocity , le 03 nov. 2025 à 19:15

À la suite de plusieurs épisodes orageux, Toulouse doit s’adapter face à la recrudescence des inondations par ruissellement. Une étude approfondie de Toulouse Métropole révèle qu’une grande partie de la ville est concernée, avec des impacts et des dangers variables selon la topographie des quartiers.

Inondations dans une rue

Des quartiers toulousains sous surveillance : cartographie des risques

Selon l’analyse du service GEMAPI de Toulouse Métropole, la majorité des quartiers de Toulouse présentent une vulnérabilité plus ou moins marquée face au ruissellement. Ce phénomène, accentué par la densité urbaine, concerne aussi bien les secteurs historiques que les zones d’urbanisation plus récentes.

Des accumulations d’eau de plusieurs dizaines de centimètres ont déjà été mesurées dans des rues comme la rue de la Tannerie (quartier du Busca) ou la rue de Negreneys (quartier des Minimes) lors de fortes précipitations. Ces épisodes illustrent la rapidité avec laquelle des axes entiers peuvent se retrouver impraticables.

Dans les secteurs en pente, comme l’avenue de la Gloire, le risque majeur est l’emportement de piétons, de véhicules ou d’objets sous la force du courant, plutôt que l’inondation stagnante. Ce danger s’est concrétisé lors d’un orage en août dernier, où la puissance de l’eau a surpris de nombreux riverains. Par ailleurs, des glissements de terrain sont possibles, comme cela a été observé rue Périole en juin 2023.

Adapter l’urbanisme face à la récurrence des fortes pluies

Le ruissellement urbain, phénomène où l’eau s’écoule rapidement sur des surfaces imperméabilisées sans pouvoir s’infiltrer dans le sol, ne peut être totalement supprimé en ville. Pour limiter ses conséquences, Toulouse Métropole revoit ses règles d’urbanisme. Le Plan Local d’Urbanisme intercommunal et Habitat (PLUi-H) impose désormais la gestion sur place des 10 premiers millimètres de précipitation sur chaque parcelle, grâce à des dispositifs d’infiltration ou de stockage temporaire.

Plusieurs types d’aménagements sont déployés ou programmés : noues végétalisées, bassins de rétention, surfaces perméables et augmentation de la capacité du réseau d’eaux pluviales. L’objectif est de réduire la vulnérabilité des bâtiments existants et de mieux préparer les futures constructions aux nouveaux aléas climatiques.

Un réseau pluvial à renforcer face au changement climatique

La moitié du réseau d’eaux pluviales de Toulouse date des années 1960 à 1980. Ce réseau, parfois sous-dimensionné face aux épisodes pluvieux extrêmes, fait l’objet d’un renforcement continu dans le cadre du prochain Schéma de Gestion des Eaux Pluviales. Objectif : anticiper l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des précipitations, directement liée au changement climatique.

Pour accompagner les habitants, la collectivité met à disposition une carte des zones inondables, accessible sur le site officiel de la Prévention des inondations de Toulouse Métropole. Cet outil permet à chaque riverain d’identifier les risques propres à son quartier et d’adapter ses comportements.