Actualités météo | Ouragan Melissa : près de 50 morts et une aide internationale mobilisée
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Ouragan Melissa : près de 50 morts et une aide internationale mobilisée

Publié par Météocity , le 31 oct. 2025 à 09:33

L’ouragan Melissa, le plus violent qu’ait connu la Jamaïque depuis près d’un siècle, a frappé les Caraïbes à la fin du mois d’octobre. Avec des vents records de 300 km/h, cette tempête de catégorie 5 a dévasté la Jamaïque et provoqué des inondations meurtrières en Haïti. Les bilans humains et matériels sont lourds, tandis que l’aide internationale s’organise pour soutenir les populations sinistrées.

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Un ouragan d’une intensité rare : quelles régions ont été touchées ?

Mardi 28 octobre, l’ouragan Melissa a touché la Jamaïque, générant des vents atteignant 300 km/h. Ce phénomène, classé en catégorie 5 sur l’échelle Saffir-Simpson (échelle de classification des cyclones tropicaux selon leur intensité, allant de 1 à 5), n’avait pas été observé avec une telle puissance sur l’île depuis 90 ans.

La tempête a poursuivi sa route vers le nord de l’Atlantique, affectant au passage Haïti, Cuba, les Bahamas et la République dominicaine. À Cuba, 735 000 personnes ont été évacuées face à la menace des inondations et des vents violents. Aux Bahamas, la décrue s’amorce, mais la vigilance reste de mise dans l’ensemble de la région.

Bilan humain et dégâts : un désastre pour la Jamaïque et Haïti

La Jamaïque a payé un lourd tribut : 19 morts, principalement dans l’ouest, des quartiers entiers inondés, des habitations détruites et de multiples coupures de communication et d’électricité. L’armée et les secours s’activent pour dégager les routes et rétablir les réseaux essentiels. De nombreux habitants restent sans nouvelles de leurs proches.

En Haïti, le cyclone n’a pas frappé directement, mais les pluies diluviennes qui l’accompagnaient ont provoqué la crue soudaine d’une rivière dans le sud-ouest. Bilan : au moins 30 morts, dont dix enfants, et 20 personnes portées disparues. Les dégâts sont aggravés par la fragilité des infrastructures locales déjà éprouvées.

À Cuba, les communications téléphoniques et routières restent gravement perturbées, rendant difficile l’accès à certaines zones et la coordination de l’aide. Les autorités ont procédé à des évacuations massives pour limiter les pertes humaines.

Des infrastructures dévastées et des besoins urgents

Partout, le constat est le même : routes coupées, ponts détruits, réseaux électriques et de communication hors service. Les destructions sont qualifiées d’« immenses » et « sans précédent » par les autorités et les experts. Les premières estimations évoquent des zones entières rendues inhabitables.

Face à cette situation, de nombreux habitants peinent à contacter leurs familles ou à obtenir de l’aide d’urgence, notamment dans les zones rurales isolées. Les conditions de vie se dégradent rapidement, faisant craindre une crise humanitaire prolongée.

L’aide internationale : une mobilisation rapide et massive

Face à l’ampleur de la catastrophe, la solidarité internationale s’est rapidement organisée. Les États-Unis ont déployé des équipes de secours dans plusieurs pays, dont la Jamaïque, Haïti, Cuba, les Bahamas et la République dominicaine. Le Venezuela a annoncé l’envoi de 26 000 tonnes d’aide humanitaire à Cuba.

La France prépare une cargaison d’urgence à destination de la Jamaïque, tandis que le Royaume-Uni a débloqué une enveloppe de 2,5 millions de livres (environ 2,8 millions d’euros) pour soutenir les pays affectés. Le Salvador a envoyé trois avions d’aide et plus de 300 secouristes en Jamaïque.

Cette mobilisation vise à répondre au plus vite aux besoins urgents : nourriture, eau potable, abris temporaires et rétablissement des réseaux vitaux.