Super typhon Ragasa : Taïwan endeuillée, Hong Kong en alerte maximale

Taïwan frappée : pourquoi un tel bilan humain et matériel ?

Ragasa a ciblé en particulier le comté de Hualien, à l’est de Taïwan, où une digue a cédé sous la pression conjuguée des précipitations et d’un lac de montagne formé par un ancien glissement de terrain. Résultat : au moins 14 personnes ont perdu la vie, tandis que les secours déplorent 18 blessés et poursuivent les recherches pour retrouver des disparus.

À quoi tient une telle gravité ? Dans certains quartiers, l’eau s’est élevée jusqu’à envahir les étages supérieurs des habitations, rendant le centre-ville quasiment impraticable. Les autorités locales évoquent une décrue progressive, mais de nombreuses zones restent isolées ou difficiles d’accès.

Ce scénario catastrophe, où la géographie escarpée et les pluies diluviennes conjuguent leurs effets, rappelle la vulnérabilité de l’île face à des événements météorologiques hors norme.

Hong Kong et la Chine méridionale : mobilisation sans précédent face à Ragasa

Dans la nuit du 24 septembre, le centre du typhon Ragasa progressait à quelque 120 km au sud de Hong Kong, générant des rafales qui ont frôlé les 200 km/h, selon les stations locales. À Ngong Ping, la puissance du vent a été telle que les instruments ont mesuré des pointes supérieures à 200 km/h. Sur le front de mer, des lames de fond impressionnantes ont frappé la promenade, illustrant la violence du phénomène.

L’alerte maximale a conduit à la suspension de la plupart des activités dans la métropole : établissements scolaires fermés, boutiques baissées, transports publics fortement réduits. Tous les vols prévus ce jour-là ont été soit reportés, soit annulés, occasionnant d’importantes perturbations pour les usagers et les professionnels de la logistique. Les autorités ont mis en place de nombreux abris pour accueillir les populations vivant dans les zones les plus vulnérables.

Dans plusieurs grandes agglomérations du sud de la Chine, dont Shenzhen, la vie économique et sociale a été stoppée. Les commerces alimentaires ont été pris d’assaut, tandis que les petits entrepreneurs renforçaient locaux et vitrines à Zhuhai pour minimiser les dégâts du vent et de la pluie.

Typhoon Ragasa races towards Chinese coast as death toll climbs https://t.co/NKBZk94lqJ

— FT World News (@ftworldnews) September 24, 2025

[#Taïwan/#Ragasa]
⚡️🇹🇼Rues inondées, maisons et voitures détruites, arbres déracinés – le super typhon « Ragasa » a frappé Taïwan, provoquant la rupture d’un barrage et des inondations.

La catastrophe a détruit des habitations, des infrastructures et causé des dégâts à la… pic.twitter.com/Ald4BFQDZI

— X⚡️INFOLIVE (@xinfolive) September 24, 2025

Population et autorités : des réflexes d’adaptation face à la tempête

L’arrivée de Ragasa a provoqué une vaste mobilisation citoyenne dans les territoires concernés. À Hong Kong, la crainte de pénuries ou d’interruptions de services essentiels a poussé de nombreux résidents à faire des réserves alimentaires et à anticiper d’éventuelles coupures de courant ou d’eau potable, comme cela avait été observé lors de précédents épisodes cycloniques.

Sur la côte chinoise, la vigilance était de mise : les commerçants ont eu recours à des dispositifs de fortune pour sécuriser leurs devantures, tandis que les autorités ont multiplié les alertes à destination des habitants des points bas, menacés par les remontées d’eau.

La Bourse de Hong Kong, qui a réajusté ses procédures pour rester active même lors d’événements extrêmes, surveillait la situation heure par heure, prête à suspendre les échanges en cas d’aggravation soudaine.