Typhon Bualoi au Vietnam : 51 morts, 512 millions d’euros de pertes

Typhon Bualoi : un bilan humain et matériel lourd

Le typhon Bualoi a frappé le centre du Vietnam dans la soirée précédant le 3 octobre 2025, avec des rafales atteignant 130 km/h et près de 12 heures de tempête ininterrompue. Le ministère vietnamien de l’Environnement fait état d’au moins 51 morts et 14 personnes toujours portées disparues.

Les inondations massives et glissements de terrain ont dévasté plus de 200 000 maisons, infrastructures publiques et parcelles agricoles dans tout le pays. Les pertes matérielles sont évaluées à 600 millions de dollars, soit environ 512 millions d’euros. Face à une telle ampleur, la résilience des habitants est mise à rude épreuve, et la question des ressources pour la reconstruction se pose avec acuité.

Des régions emblématiques du Vietnam durement frappées

Dans la capitale, Hanoï, les inondations liées au typhon ont paralysé la ville une grande partie de la semaine. Plus au nord, les régions montagneuses autour de Sapa et Mu Cang Chai ont été le théâtre de glissements de terrain meurtriers, bloquant routes et accès aux sites touristiques majeurs.

Les prévisionnistes observent que la décrue est amorcée, mais la population reste vigilante : les infrastructures fragilisées et les sols saturés augmentent la possibilité de nouveaux incidents en cas de précipitations futures.

Prévisions météo : Matmo, prochain typhon attendu sur le Vietnam

Faut-il s’attendre à une nouvelle catastrophe ? Les services de prévisions météo surveillent de près le typhon Matmo, actuellement au large des côtes nord des Philippines. Selon les dernières estimations, il pourrait atteindre le nord du Vietnam au début de la semaine suivante.

Si Matmo venait à toucher terre, il s’agirait du onzième typhon à frapper le Vietnam depuis le début de l’année, alors que la moyenne annuelle est d’environ 10. Cette récurrence exceptionnelle de tempêtes et de typhons – des cyclones tropicaux qui se forment dans le Pacifique nord-ouest et prennent le nom de « typhons » dans cette région – interpelle les spécialistes, qui y voient un signe de l’intensification des phénomènes météorologiques extrêmes.