Risque inondation à Lyon : liste des quartiers concernés par le danger
Lyon, carrefour des fleuves Rhône et Saône, fait partie des grandes villes françaises exposées au risque d’inondation. Quelles zones sont les plus vulnérables ? Quelles sont les causes, les conséquences et les précautions à connaître pour les habitants ?
Pourquoi Lyon est-elle exposée au risque d’inondations ?
Lyon occupe une position stratégique au confluent du Rhône et de la Saône, deux fleuves majeurs dont les crues peuvent se cumuler. Cette configuration géographique unique rend la ville particulièrement vulnérable aux inondations, notamment lors d’épisodes pluvieux intenses ou de fonte rapide des neiges en amont.
La présence d’infrastructures urbaines — routes, parkings, bâtiments — imperméabilise les sols et accélère l’écoulement de l’eau de pluie. Résultat : les réseaux d’assainissement peuvent rapidement saturer, provoquant des débordements localisés dans certains quartiers.
Selon le Plan de Prévention du Risque Inondation (PPRI) de Lyon, près de 10 % de la superficie de la commune se situe en zone inondable.
Quels sont les quartiers les plus exposés à Lyon ?
À Lyon, le risque d’inondation concerne surtout les secteurs proches des berges du Rhône et de la Saône. Plusieurs quartiers sont identifiés comme particulièrement sensibles :
- Presqu’île : entre Rhône et Saône, ce secteur historique abrite de nombreux commerces, logements et administrations. La partie sud (Perrache, Confluence) est la plus exposée, notamment en cas de crue conjointe des deux fleuves.
- Gerland : situé en aval, au sud du 7e arrondissement, le quartier est vulnérable aux remontées du Rhône et aux ruissellements importants lors d’orages.
- Vaise : ce quartier du 9e arrondissement, en bord de Saône, connaît des débordements lors de crues décennales (probabilité de 1/10 chaque année).
- Saint-Rambert-l’Île-Barbe : au nord-ouest, ce secteur péri-urbain subit parfois la montée rapide du niveau de la Saône, notamment au printemps.
- Quartiers riverains de Villeurbanne et de la Mulatière : bien que situés hors de la ville de Lyon au sens strict, ces zones limitrophes sont également surveillées.
Le tableau ci-dessous synthétise les quartiers concernés :
| Quartier | Fleuve concerné | Type de risque |
|---|---|---|
| Presqu’île (Confluence, Perrache) | Rhône & Saône | Crue majeure, débordement |
| Gerland | Rhône | Débordement, ruissellement |
| Vaise | Saône | Crue décennale |
| Saint-Rambert-l’Île-Barbe | Saône | Crue subite |
Quelles conséquences pour les habitants et la ville ?
Selon la Métropole de Lyon, plus de 100 000 personnes habitent dans des zones inondables. Outre les dégâts matériels (logements, commerces, équipements publics), les inondations peuvent perturber les transports (gare de Perrache, tramways, routes) et menacer la sécurité des populations.
En 2003 et 2008, des épisodes de crues ont occasionné des coupures de circulation sur les quais, des évacuations préventives et des pertes économiques estimées à plusieurs millions d’euros. Les crues les plus marquantes restent celles de 1856 et 1955, où l’eau avait atteint plus de 6 mètres au-dessus du niveau normal sur la Saône. Aujourd’hui, le changement climatique rend ces phénomènes plus difficiles à anticiper, en raison de l’augmentation des épisodes pluvieux extrêmes.
Quels dispositifs de vigilance et de prévention à Lyon ?
Le service Vigicrues surveille en temps réel les niveaux du Rhône et de la Saône. Il émet des bulletins de vigilance (jaune, orange, rouge) relayés par Météo-France.
La ville de Lyon a mis en place un Plan Communal de Sauvegarde (PCS) et des exercices réguliers d’alerte pour les quartiers à risque.
Des aménagements ont aussi été réalisés : renforcement des digues, bassins de rétention, limitation des constructions en zone inondable. Toutefois, la vigilance des habitants reste primordiale, notamment lors des alertes météo ou en cas de précipitations soutenues sur le bassin du Rhône.