Tempête Benjamin : sept départements en vigilance orange, quels risques pour les littoraux ?

Tempête Benjamin : vents, vagues et marées, un cocktail explosif

La tempête Benjamin amène sur le littoral une succession de vents violents et de vagues-submersion d’une intensité remarquable. Les rafales pourraient atteindre — voire dépasser — 130 km/h sur les secteurs côtiers, tandis qu’à l’intérieur des terres, les pointes seront comprises entre 90 et 110 km/h. Ce sont des valeurs rarement atteintes hors tempêtes majeures.

Mais ce n’est pas tout : le phénomène coïncide avec une marée de vive-eau. Ce terme scientifique désigne des marées particulièrement hautes, ici avec des coefficients entre 81 et 83, favorisant la surélévation temporaire du niveau marin. Les risques de submersion sont donc accrus, en particulier sur les plages, ports et zones basses du littoral.

Les horaires de vigilance ont été adaptés pour chaque département afin d’anticiper au mieux l’arrivée de la tempête. Par exemple, l’alerte “vent” démarre dès 4h du matin dans la Manche, puis s’étend graduellement à partir de 5h sur le reste de la côte Atlantique. La vigilance se lève en fin de matinée ou début d’après-midi selon les secteurs. Côté “vagues-submersion”, la fenêtre critique se situe entre 4h et 10h sur l’Atlantique, puis entre 11h et 16h pour la Seine-Maritime.

Enfin, les experts surveillent aussi la possibilité de rafales convectives — des bourrasques soudaines, liées à des phénomènes orageux, qui peuvent provoquer des dégâts imprévisibles, notamment sur la moitié nord-est du pays.

Quels départements en alerte et pourquoi cette vigilance renforcée ?

Pourquoi ces territoires en particulier sont-ils en première ligne face à la tempête Benjamin ? 

Les zones littorales de la Manche, de la Vendée, de la Charente-Maritime, de la Gironde, des Landes, des Pyrénées-Atlantiques et de la Seine-Maritime connaissent une exposition accrue en raison de leur position en façade atlantique et le long de la Manche. Ces départements, véritables sentinelles face aux tempêtes, combinent vents puissants, grandes marées et infrastructures parfois vulnérables.

Au-delà de la simple énumération : être placé en vigilance orange implique des enjeux concrets. L’activité portuaire, la sécurité des habitations proches de la côte ou même la circulation peuvent être directement impactées en cas de tempête intense. Par expérience, lorsque les modèles météo annoncent de telles rafales, il n’est pas rare d’observer des dégâts matériels, des interruptions de courant ou des routes coupées. Les habitants de ces zones, souvent préparés, doivent pourtant redoubler de prudence, car chaque tempête a ses particularités et peut surprendre par sa trajectoire ou sa rapidité d’évolution.

Notons également qu’en cas d’aggravation, la vigilance pourrait être étendue à d’autres départements actuellement en alerte jaune. La surveillance reste donc de mise pour toute la façade ouest.

Conséquences prévues et vigilance active des autorités

Quels sont les principaux dangers identifiés ? La tempête Benjamin réunit tous les ingrédients pour provoquer :

• La chute ou le déracinement d’arbres, avec des conséquences potentielles sur les routes et les réseaux électriques.
• Des coupures de courant locales, fréquentes lors de rafales de cette ampleur, ainsi que des perturbations sur les axes de transport, notamment près des côtes.
• Des risques de submersion marine et d’inondation temporaire dans les secteurs les plus exposés, accentués lors des pics de marée.
• Des dégâts matériels sur les habitations, commerces du front de mer, mais aussi sur le mobilier urbain et les véhicules stationnés à proximité du littoral.

La vigilance reste donc de rigueur, d’autant que la trajectoire de la tempête Benjamin pourrait encore évoluer, obligeant à réajuster les mesures de prévention en temps réel. Les services de Météo-France, des collectivités et les forces de sécurité sont mobilisés pour informer et protéger les populations, tout au long de l’épisode.

Conseils pratiques : se protéger face à la tempête et aux vagues-submersion

• Reporter tout déplacement non essentiel en zone littorale ou forestière durant la période de vigilance.
• Mettre à l’abri ou solidement attacher tout objet à l’extérieur susceptible d’être emporté par le vent (mobilier de jardin, équipements divers…).
• Éviter de garer son véhicule sous des arbres ou à proximité de structures fragiles.
• Renoncer à toute activité nautique ou promenade sur les plages, digues et jetées pendant l’alerte.