Actualités météo | Crues dans le Gard et l’Hérault : vigilance renforcée, routes fermées et évacuations en cours
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Crues dans le Gard et l’Hérault : vigilance renforcée, routes fermées et évacuations en cours

Publié par Météocity , le 22 déc. 2025 à 09:44

Les départements du Gard, de l’Hérault et des Cévennes sont confrontés à un épisode cévenol majeur, marqué par des pluies intenses et des niveaux de rivière historiquement élevés. Depuis dimanche 21 décembre, la montée rapide des eaux a conduit à des mesures de sécurité inédites, avec des évacuations de zones à risque et la fermeture de nombreuses routes.

Une voiture roule dans une rue inondée

Épisode cévenol : pluies intenses et crues généralisées

Un épisode cévenol qualifie des pluies abondantes qui s’abattent en continu sur le relief des Cévennes, provoquant une rapide saturation des sols et la montée soudaine des rivières. Depuis plusieurs jours, cette situation frappe l’ensemble de la région Occitanie, particulièrement le dimanche 21 décembre, avec des cumuls de précipitations déjà très élevés et de nouvelles pluies attendues. On prévoit encore 100 à 150 mm supplémentaires sur la nuit, voire 180 mm localement.

En 72 heures, certains secteurs ont enregistré 150 à 250 mm d’eau. Au nord de l’Hérault, le cumul total atteint déjà 310 mm, forçant les pompiers à plusieurs interventions pour mises en sécurité et dégagements de véhicules.

Situation critique dans le Gard : évacuations et vigilance accrue

Les villages des Cévennes viganaises, déjà éprouvés lors des inondations de 2020, font face à une nouvelle montée des eaux. À Valleraugue, l’alerte est maximale : les parkings sont évacués par précaution, la population appelée à limiter ses déplacements et à rester à l’écart des berges. Les niveaux de crue observés témoignent de la violence du phénomène :

  • La Vis à Saint-Laurent-le-Minier : 4,30 m, débit de 280 m³/s.
  • L’Hérault à Saint-André-de-Majencoules : 3,80 m, 116 m³/s.
  • L’Arre à La Terrisse : 4,30 m, 206 m³/s.
  • Le Gardon d’Anduze : 2,67 m, 221,7 m³/s.
  • Le Gardon à Russan : 314 m³/s ; à Remoulins : 372 m³/s.

La vigilance reste de mise, car certains repères de crue n’ont pas encore dépassé les seuils critiques, mais les prévisions indiquent un maintien des risques. Une accalmie temporaire est attendue en fin de nuit, avant de possibles reprises pluvieuses le lendemain.

L’Hérault sous surveillance : routes coupées et restrictions de circulation

Dans l’Hérault, la montée du fleuve Hérault et d’autres cours d’eau a obligé les autorités à activer la cellule de crise dès le début de l’après-midi. Une vigilance orange crues et une vigilance jaune pluie-inondation sont en place.

De nombreuses routes départementales sont fermées ou coupées, notamment autour de Montpellier, Laroque, Pézenas, Ganges, Lodève, Mons, Arboras, La Vacquerie, Les Horts, Florensac, Lattes et Pérols. Le pic de crue est attendu en soirée, avec par exemple :

  • Ganges : prévision de 4,60 m de hauteur du fleuve vers 17h50
  • Laroque : crue attendue à 7,50 m vers 18h30
  • Montagnac : seuil de 5 m vers 19h

Les pluies restent soutenues jusqu’en début de soirée, puis une brève accalmie est possible. Le lendemain, de nouvelles précipitations risquent de relancer la montée des eaux.

Une mobilisation généralisée et des conséquences lourdes

La gestion de crise mobilise l’ensemble des acteurs locaux. Sapeurs-pompiers, hélicoptères de la sécurité civile, équipes de sauvetage aquatique et forces de l’ordre sont déployés dans les zones à risque. Plusieurs interventions visent la mise en sécurité des riverains, la surveillance de digues ou la sécurisation de routes ennoyées.

Les conséquences immédiates sont multiples :

  • Réseau routier perturbé : fermeture de nombreuses routes départementales, difficultés majeures pour les déplacements.
  • Infrastructures menacées : risque de submersion de parkings, crues des cours d’eau menaçant habitats et biens.
  • Sécurité publique : nécessité d’évacuer certaines zones, de porter assistance aux personnes vulnérables et d’anticiper d'éventuelles crues supplémentaires.

L'épisode coïncide avec une période de départ en vacances, rendant la situation plus critique en raison de l’augmentation du trafic en zones sinistrées.