Pluviométrie à Lyon : Pleut-il vraiment plus qu’ailleurs ?

Quelle est la pluviométrie moyenne à Lyon ?

À Lyon, la pluviométrie annuelle moyenne oscille autour de 830 mm par an, selon les données de Météo France relevées à la station de Lyon-Bron. Cela correspond à environ 95 à 105 jours de pluie chaque année. Mais derrière cette moyenne, les variations sont notables d’une année à l’autre et selon les saisons.

Sur les dix dernières années, la ville a connu des années plus sèches : 770 mm en 2022 après un été marqué par plusieurs vagues de chaleur, mais aussi des années plus arrosées comme 2024 et début 2025 où le cumul approche les 850 mm. Les mois les plus pluvieux sont généralement mai et octobre, tandis que juillet et février sont souvent plus secs.

Pluie à Lyon sur les 10 dernières années

Pluie à Lyon : comment se compare-t-elle au reste de la France ?

Lyon reçoit plus de précipitations que Paris (environ 650 mm/an) ou Marseille (environ 530 mm/an), mais reste loin derrière les villes de la façade atlantique comme Brest ou Biarritz (plus de 1 200 mm/an). À Clermont-Ferrand, située à 170 km à l’ouest, on observe aussi moins de pluie qu’à Lyon, avec une moyenne autour de 630 mm.

Tableau comparatif des pluviométries moyennes annuelles :

L’évolution récente : climat, sécheresse et risques pour Lyon

Depuis quelques années, les épisodes de sécheresse se multiplient à Lyon, surtout pendant les étés. 2022 a été marquée par un déficit de pluie de près de 20 % par rapport à la normale, avec des conséquences visibles : pelouses jaunies, restrictions d’eau, baisse du niveau du Rhône et de la Saône.

Selon Météo-France, cette tendance s’inscrit dans le contexte du réchauffement climatique. Les modèles climatiques anticipent pour la région Auvergne-Rhône-Alpes des étés plus secs et des précipitations plus irrégulières : de longues périodes sèches alternant avec des orages soudains et violents.

Nappes phréatiques et gestion de l’eau : Lyon sous tension

Les conséquences ne se limitent pas à la surface. En 2023 et 2024, les nappes phréatiques du secteur lyonnais ont atteint des niveaux historiquement bas, selon le BRGM. La recharge des nappes dépend de la pluie d’automne et d’hiver, mais l’irrégularité des précipitations rend la situation fragile.

• En février 2024, le niveau de la nappe de l’Est lyonnais était inférieur de 15 % à la normale décennale.
• Les restrictions d’usage de l’eau ont concerné plus de 30 communes du Rhône en 2023.
• Les périodes de sécheresse augmentent le risque d’incendies dans les Monts du Lyonnais et le Beaujolais voisin.