Ouragan Gabrielle : intensification spectaculaire, sa progression sous étroite surveillance
L’ouragan Gabrielle, désormais classé en catégorie 4, s’est intensifié de façon spectaculaire dans l’Atlantique subtropical. Tandis qu’il demeure au large des Bermudes, deux ondes tropicales sont également sous étroite surveillance pour un développement potentiel. La saison cyclonique 2025, jusqu’ici relativement calme, connaît donc un regain d’activité qui mobilise l’attention des météorologues et des habitants du bassin atlantique.

Gabrielle : une intensification rapide et une trajectoire sous haute surveillance
L’ouragan Gabrielle a connu une évolution remarquable depuis sa formation. Dès le 22 septembre 2025, il est passé en catégorie 3, puis a rapidement atteint la catégorie 4, avec des vents soutenus de 210 km/h selon les dernières observations. Sa pression centrale est estimée à 955 hPa, un indice de sa puissance.
Localisé à environ 310 à 320 km au sud-est des Bermudes, Gabrielle se déplace vers le nord à une vitesse d’environ 20 km/h. Les prévisions établies par les centres de surveillance cyclonique indiquent un passage à l’est des Bermudes, écartant ainsi un impact direct sur l’archipel. Les vents violents et la houle générée devraient toutefois compliquer la navigation locale et provoquer des courants dangereux à proximité des côtes.
À plus long terme, Gabrielle devrait infléchir sa trajectoire vers le nord-est, sous l’effet des vents d’altitude des moyennes latitudes. Les modèles suggèrent un renforcement potentiel avant un affaiblissement progressif, dès que l’ouragan atteindra des eaux plus fraîches. Sa transition extratropicale — passage d’un système tropical à un système dépressionnaire tempéré — pourrait survenir dès vendredi, alors qu’il s’approchera de la région des Açores.

Deux ondes tropicales : développement surveillé et risques localisés
En parallèle, deux ondes tropicales font l’objet d’une surveillance accrue dans l’Atlantique. La première, à l’est des Petites Antilles, génère actuellement des averses et orages désorganisés. Son potentiel de développement cyclonique reste limité à court terme, mais pourrait augmenter au cours de la semaine, notamment près des Bahamas si les conditions deviennent favorables.
La seconde onde, positionnée près des îles du Cap-Vert dans l’Atlantique central, bénéficie de conditions nettement plus propices : eaux chaudes, faible cisaillement des vents et humidité suffisante. Selon le National Hurricane Center, la probabilité qu’elle évolue en dépression tropicale est de 20 % sous 48 heures, mais elle grimpe à 70 % sur sept jours. Un suivi régulier est donc essentiel pour anticiper tout risque de renforcement.
Conséquences régionales : vigilance sur la mer et en Europe occidentale
Malgré la puissance de Gabrielle, les Bermudes et les provinces atlantiques du Canada sont épargnées par ses effets destructeurs directs. Les principales menaces concernent la mer : houle importante, conditions difficiles pour les petites embarcations et risques accrus pour la navigation.
L’attention se porte également sur la possible influence de Gabrielle après sa transition extratropicale. En remontant vers l’Atlantique nord-est, il pourrait affecter l’Europe occidentale, en particulier les régions côtières françaises, sous forme de vents forts, de houles puissantes et de précipitations intenses lors de son interaction avec d’autres systèmes dépressionnaires. Cette perspective n’est pas encore confirmée, mais justifie une surveillance continue en fin de semaine et au début de la suivante.
La saison cyclonique 2025 se révèle donc nettement plus dynamique après une période initiale de calme relatif. Gabrielle est le deuxième ouragan majeur de la saison, un événement tardif par rapport aux moyennes observées ces dernières années.