Actualités météo | Menace de nouvelles inondations : l’Indonésie et le Sri Lanka sous haute alerte
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Menace de nouvelles inondations : l’Indonésie et le Sri Lanka sous haute alerte

Publié par Claire Météocity , le 04 déc. 2025 à 14:27

Alors que l’Indonésie et le Sri Lanka n’ont pas encore pansé les plaies des catastrophes récentes, l’arrivée de nouvelles précipitations fait craindre un désastre aggravé. Plus de 1 500 morts sont déjà à déplorer en Asie du Sud-Est cette saison, avec des milliers de disparus et des centaines de milliers de déplacés, tandis que la saison de la mousson bat son plein et que les autorités surveillent de près les risques pour la sécurité des populations.

Ville inondée

Saison de la mousson et pluies exceptionnelles : une région en danger

La mousson, phénomène saisonnier caractérisé par l’alternance de périodes de grandes pluies et de sécheresse, marque chaque année la vie de l’Asie du Sud et du Sud-Est. Cette saison, elle génère des précipitations d’une intensité inhabituelle en raison de deux systèmes météorologiques distincts, qui ont frappé Sumatra en Indonésie, le nord de la Malaisie, le sud de la Thaïlande et l’ensemble du Sri Lanka.

Les spécialistes du climat soulignent ici le rôle du changement climatique, qui accroît la capacité des nuages à retenir l’humidité et provoque ainsi des pluies plus soutenues. Ces épisodes extrêmes favorisent la multiplication des inondations et glissements de terrain.

Indonésie et Sri Lanka : bilans humains et dégâts majeurs

En Indonésie, principalement sur l’île de Sumatra, les autorités recensent déjà 776 morts et plus de 560 personnes portées disparues, un décompte qui pourrait s’alourdir avec les nouvelles précipitations attendues entre jeudi et vendredi dans les trois provinces les plus exposées. Plusieurs zones restent totalement coupées du monde, privées de moyens de communication et d’électricité, ce qui freine l’intervention des secours.

Au Sri Lanka, le bilan s'élève à 479 décès et plus d’1,5 million de personnes touchées. Ce chiffre fait de ces inondations la pire catastrophe naturelle qu’ait connue le pays depuis le tsunami de 2004. À la veille de l’arrivée de nouvelles vagues de pluie, le gouvernement appelle la population, notamment dans les régions montagneuses du nord-est, à éviter de regagner leurs domicile pour se prémunir contre les risques de glissements de terrain. Plusieurs centaines de personnes demeurent également introuvables.

Gestion de la crise et défis du quotidien

La prise en charge des sinistrés s’avère extrêmement complexe. À Sumatra, des centaines de milliers d’habitants demeurent installés dans des abris temporaires, sans visibilité sur leur retour, dans une grande incertitude face à la menace des prochaines précipitations. Les communications limitées, les coupures fréquentes d’électricité et les difficultés à acheminer de la nourriture aggravent encore la vulnérabilité des populations, dont une partie fait la file pour du carburant ou des denrées de première nécessité.

La réouverture partielle d’axes majeurs, à l’image de la route Colombo-Kandy au Sri Lanka, témoigne de la volonté de rétablir un minimum de logistique pour faciliter l’acheminement des secours.

Aide internationale et reconstruction : une urgence de grande ampleur

Face à l’ampleur du désastre, le Sri Lanka sollicite l’aide internationale pour répondre à l’urgence humanitaire immédiate et engager la reconstruction. Le coût de cette dernière est estimé à 7 milliards de dollars, un chiffre colossal pour un pays à peine remis de la crise économique de 2022. L’accès à des financements et à une logistique internationale conditionne la capacité à restaurer les infrastructures, ravitailler les zones enclavées, et prévenir de nouveaux bilans dramatiques en cas de reprise des intempéries.