Une éruption solaire puissante promet des aurores boréales exceptionnelles cette fin de semaine

Une éruption solaire majeure surveillée de près

Le dimanche 30 novembre, une éruption solaire classée X1.9 a été détectée par le Solar Dynamics Observatory, satellite d'observation de la NASA. Ce type d’explosion traduit l’un des niveaux d’activité solaire les plus puissants.

Toutes les 11 années environ, le Soleil traverse un cycle de variations d'activité. Actuellement, il atteint un pic, favorisant la survenue de ces éruptions intenses. Celles-ci libèrent dans l’espace des particules chargées et des champs magnétiques, qui peuvent atteindre la Terre en l’espace de quelques jours.

La récente explosion s’est accompagnée d’une éjection de masse coronale (CME), un gigantesque nuage de particules solaires susceptible de perturber le champ magnétique terrestre et les technologies qui en dépendent. Ces phénomènes, suivis en temps réel par des agences comme l'agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA), sont à l’origine de l’alerte transmise pour la nuit du 3 au 4 décembre.

Risques et effets attendus pendant la tempête géomagnétique

Une tempête géomagnétique de classe G3 est envisagée. Ce niveau, qualifié de « fort », entraîne plusieurs conséquences :

• Perturbations des satellites : Les flux de particules solaires peuvent endommager ou dérégler les instruments en orbite.
• Mise en danger des réseaux électriques : Les courants induits par la tempête magnétique peuvent entraîner des coupures ou des surtensions.
• Défaillances dans les communications radio et les systèmes de navigation : Les signaux peuvent être interrompus ou perturbés, notamment pour l'aviation et la navigation maritime.

Le groupe de taches solaires AR4299, à l’origine de cette explosion, reste sous surveillance : il pourrait provoquer de nouvelles éruptions dans les jours à venir.

Aurores boréales : un spectacle visible à des latitudes inhabituelles

Les aurores boréales résultent de la collision des particules solaires avec la haute atmosphère terrestre. Ces collisions produisent des lueurs colorées visibles surtout près du cercle polaire arctique (Canada, Alaska).

Lors de cette tempête géomagnétique, on prévoit cependant des observations d’aurores jusqu’à des régions habituellement moins concernées, peut-être même en Europe centrale ou septentrionale. Ce phénomène dépendra de l’orientation précise de l’éjection solaire et de la clarté du ciel lors de la nuit du 3 au 4 décembre et dans les jours suivants.

Conséquences pour les technologies et la vie quotidienne

Outre l’aspect visuel unique, ces tempêtes ont impacté récemment plusieurs régions : perturbations des communications radio signalées en Australie et en Asie du Sud-Est ces derniers jours. Les systèmes de navigation GPS, tout comme les réseaux électriques, pourraient subir des anomalies dans les prochaines heures.

En France, des épisodes d’aurores boréales remarqués entre le 11 et le 12 novembre montrent que le phénomène reste ponctuel mais réel même à nos latitudes en période d’activité solaire maximale.

FAQ

Qu’est-ce qu’une éruption solaire ?

Une éruption solaire est une explosion soudaine d’énergie à la surface du Soleil, libérant des particules et des rayonnements. Elle se classe selon son intensité : la classe X indique les plus puissantes, comme celle du 30 novembre.

Comment se forment les aurores boréales ?

Les aurores boréales apparaissent quand les particules chargées issues du Soleil pénètrent la haute atmosphère et interagissent avec les molécules d’air, générant des lumières colorées parfois visibles à l’œil nu.

Quels sont les principaux risques pour le quotidien ?

Les principaux risques concernent les systèmes électriques, les satellites, les communications radio et GPS. Lors de fortes tempêtes géomagnétiques, ces infrastructures peuvent connaître des perturbations ou des dysfonctionnements passagers.

Où les aurores pourraient-elles être visibles ?

On attend des observations principalement aux hautes latitudes nord (Canada, Alaska, Scandinavie). Si la tempête est assez forte, elles pourraient devenir visibles plus au sud, jusqu’en Europe du Nord ou en France, selon la météo et l’orientation de l’éruption.

Le phénomène va-t-il durer plusieurs jours ?

La première vague la plus intense est attendue entre le 3 et le 4 décembre, mais les effets peuvent se prolonger selon l’évolution de l’activité solaire et la succession possible d’autres éruptions.