Des aurores boréales en France pour la rentrée ? Le Soleil s'invite au spectacle du 2 septembre
Une éruption solaire particulièrement intense pourrait offrir un spectacle céleste rare ce week-end : des aurores boréales visibles jusqu’en France. Si la météo et la géométrie céleste s’alignent, une rentrée haute en couleurs est envisageable.

Une activité solaire exceptionnelle
Le Soleil a connu ces derniers jours une série d’éruptions particulièrement puissantes. Parmi elles, une éruption classée X2.2 a attiré l’attention des observateurs du ciel, libérant une grande quantité de matière coronale dirigée vers la Terre. Ce phénomène a déclenché une tempête géomagnétique majeure, susceptible de provoquer des aurores boréales visibles à des latitudes bien plus basses qu'à l'accoutumée.
Les modèles de la NOAA (l’agence américaine d'observation océanique et atmosphérique) et de la NASA ont rapidement réagi à cette activité, prévoyant une tempête solaire de type G3 à G4 pour le 2 septembre, soit un niveau élevé pouvant engendrer des aurores jusqu’en Europe occidentale.
Peut-on vraiment voir des aurores depuis la France ?
C’est la question qui alimente l’enthousiasme sur les réseaux sociaux : les aurores boréales seront-elles visibles depuis la France métropolitaine ? Si l'on se fie aux prévisions actuelles, la réponse est : peut-être.
Le potentiel est là, mais tout dépendra de deux conditions majeures :
- L’intensité réelle de la tempête au moment de son arrivée ;
- La couverture nuageuse, qui pourrait empêcher l’observation.
Des régions comme le nord de la France, la Bretagne ou les Ardennes auraient les meilleures chances, notamment si l’on bénéficie d’un ciel dégagé, à l’écart des lumières urbaines. Le nord de l’Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas et même une partie du Royaume-Uni pourraient également être favorisés.
Une « tempête cannibale » en cause
Fait intéressant : cette tempête solaire pourrait être le fruit d’un phénomène assez rare baptisé « tempête cannibale ». Il se produit lorsque plusieurs éjections de masse coronale (CME) successives se rejoignent, la plus rapide rattrapant les précédentes, créant ainsi une onde de choc encore plus puissante. Ce type d’interaction peut amplifier considérablement les effets géomagnétiques observés sur Terre.
Ce scénario semble s’être produit ici, renforçant la probabilité d’une activité aurorale intense, y compris à des latitudes inhabituellement basses.
Le ciel, la météo… et un peu de chance
Pour avoir une chance d’observer ces voiles lumineux danser dans le ciel, il faudra scruter l’horizon nord dès la tombée de la nuit, dans une zone sombre, sans pollution lumineuse. Les conditions idéales seront réunies entre 22h et 2h du matin dans la nuit de samedi à dimanche.
Des clichés d’aurores boréales visibles depuis la France existent déjà, comme lors des tempêtes de 2003 ou plus récemment en 2023. Les photos capturées dans les Hauts-de-France ou dans le centre du pays témoignent de la magie du phénomène… lorsqu’il est visible.
Un événement à suivre de près
Les sites spécialisés comme SpaceWeatherLive ou les visualisations de l’indice KP fournies par la NOAA permettent de suivre en temps réel l’intensité de l’activité solaire et les probabilités d’observation selon la localisation.
Même si le ciel ne s’embrase pas au-dessus de votre tête ce week-end, l’événement reste un bon rappel de la puissance du Soleil… et de la beauté imprévisible de notre atmosphère.