Pluviométrie à Toulouse : données chiffées et analyse
Toulouse est-elle une ville pluvieuse ? Alors que les enjeux liés à la chaleur, aux incendies, à la sécheresse et à la biodiversité deviennent cruciaux, comprendre la pluviométrie locale permet de mieux anticiper les risques pour la santé, l’économie et l’environnement. Analysons les données les plus récentes, leur évolution, et leurs conséquences concrètes dans la Ville Rose.

Pluviométrie à Toulouse : chiffres clés, tendances et évolutions
La pluviométrie désigne la quantité totale de pluie recueillie sur une période, exprimée en millimètres (mm).
À Toulouse, elle oscille autour de 650 mm par an selon les relevés de Météo-France. Mais cette moyenne cache-t-elle des extrêmes ? Est-ce suffisant pour faire face aux épisodes de sécheresse ou de chaleur ? L’analyse montre que la variabilité interannuelle est marquée, notamment depuis que le réchauffement climatique accentue les contrastes.
Des années sèches, des records et la question de la vigilance
Depuis 2015, la Ville Rose a été confrontée à des années de faible pluviométrie comme 2017, 2019 et 2022, où la sécheresse a généré des alertes de vigilance renforcée pour l’eau et la biodiversité. A contrario, 2018 et 2020 ont vu des épisodes de pluie intense, souvent concentrés sur quelques jours, nécessitant des consignes de vigilance pour limiter les risques d’inondation ou de pollution.
Voici un tableau présentant la pluviométrie annuelle relevée à Toulouse ces dix dernières années :
Année | Pluviométrie annuelle (mm) | Écart à la normale |
2015 | 625 | -25 |
2016 | 670 | +20 |
2017 | 605 | -45 |
2018 | 730 | +80 |
2019 | 590 | -60 |
2020 | 710 | +60 |
2021 | 660 | +10 |
2022 | 580 | -70 |
2023 | 640 | -10 |
2024 | 655 | +5 |
2025* | 605 | -45 |
Note : La valeur 2025 est une estimation réalisée à partir de la moyenne des six premiers mois de l’année 2025, extrapolée selon la méthode utilisée par Météo-France pour les bilans semestriels. Cette estimation doit donc être considérée avec précaution, car la seconde moitié de l’année peut amener d’importantes variations.
La séquence des dernières années à Toulouse illustre bien la nouvelle réalité du climat français : alternance d’années très sèches et de courts épisodes pluvieux intenses, ce qui complique la gestion de l’eau et la vigilance sur la ressource.
Répartition mensuelle des pluies à Toulouse : quand faut-il s’attendre à des précipitations ?
Tout au long de l’année, la répartition des pluies à Toulouse n’est pas uniforme. Les mois de mai, avril et octobre enregistrent traditionnellement le plus de précipitations, sous forme d’averses ou d’orages parfois violents.
En revanche, l’été, marqué par de fortes températures et des périodes de sécheresse, voit les cumuls chuter nettement. Cette saisonnalité impacte non seulement la biodiversité locale, mais aussi la santé publique (qualité de l’air, allergies) et l’économie, notamment l’agriculture et la viticulture.
Mois | Pluie moyenne (mm) |
Janvier | 50 |
Février | 46 |
Mars | 45 |
Avril | 63 |
Mai | 73 |
Juin | 59 |
Juillet | 38 |
Août | 37 |
Septembre | 53 |
Octobre | 67 |
Novembre | 62 |
Décembre | 57 |
On observe des pics de précipitations au printemps et en automne, favorisant les épisodes orageux et la vigilance incendies lors de la remontée des températures. En été, la rareté des pluies accroît la pression sur les nappes phréatiques et sur la gestion de la ressource en eau dans la région Occitanie.
Toulouse sous la pluie : comment se situe-t-elle face à d’autres villes françaises ?
Avec 650 mm annuels, la Ville Rose se situe sous la moyenne nationale (autour de 770 mm/an). Mais, comparée aux métropoles voisines, elle n’est ni la plus sèche ni la plus exposée aux inondations.
Voici quelques repères sur la pluviométrie annuelle moyenne d’autres grandes villes françaises :
Ville | Pluviométrie annuelle moyenne (mm) |
Toulouse | 650 |
Paris | 650 |
Bordeaux | 830 |
Lyon | 860 |
Marseille | 530 |
Nantes | 820 |
Lille | 740 |
Nice | 760 |
Bilan : Toulouse ne figure pas parmi les villes les plus exposées aux risques d’inondation ou d’orages extrêmes. Toutefois, la chaleur croissante et la sécheresse estivale rendent la vigilance indispensable, notamment pour la prévention des incendies et la gestion de l’eau en période de canicule.
Changement climatique : quels effets sur la pluie, la biodiversité et la santé à Toulouse ?
Le changement climatique bouleverse la pluviométrie à Toulouse et dans toute la France. Plusieurs tendances sont désormais observées par les climatologues et les agences environnementales :
- Périodes de sécheresse plus longues : le déficit de pluie de mai à septembre fragilise la recharge des nappes phréatiques et la biodiversité locale (faune aquatique, zones humides, pollinisateurs).
- Précipitations plus intenses mais brèves : des orages soudains apportent parfois en une journée l’équivalent d’un mois de pluie, compliquant la prévision météo et augmentant les risques de ruissellement, de pollution et de dégâts matériels.
- Augmentation des températures : la chaleur estivale aggrave les effets de la sécheresse, le stress hydrique pour les cultures, et favorise la prolifération d’algues ou de moustiques, avec des conséquences sur la santé publique.
Comme le rappellent les experts de Copernicus : L’évolution du régime des pluies en Occitanie impose de repenser la gestion des ressources en eau, la préservation de la biodiversité et la prévention sanitaire face aux épisodes extrêmes.