À combien de degrés mettre le chauffage pour éviter une grosse facture l'hiver ?

Chauffage : une priorité économique et environnementale

Dans l’Hexagone, le chauffage représente environ 66 % de la dépense énergétique d’un foyer. Quand on considère le budget des ménages, cette part est loin d’être négligeable.

Mais au-delà de l’aspect financier, il faut aussi penser à l’impact sur l’environnement. Moins on consomme d’énergie, plus on contribue à réduire les émissions de gaz à effet de serre (substances rejetées dans l’atmosphère, responsables du réchauffement climatique, comme le dioxyde de carbone ou le méthane), surtout si le logement est équipé d’un chauffage au gaz ou au fioul.

L’Agence de la transition écologique (ADEME) propose des repères précis pour que chacun trouve le bon équilibre entre confort et responsabilité énergétique.

Quels réglages pour chaque pièce ?

On n’a pas besoin de chauffer chaque pièce à la même température. Selon l’ADEME, il vaut mieux privilégier une température de 19°C dans les espaces de vie (salon, cuisine) quand on y passe du temps. Cette valeur permet d’optimiser à la fois le confort et la sobriété énergétique.

Pour les chambres, on recommande plutôt 16 à 17°C, une plage idéale pour favoriser l’endormissement et éviter de surchauffer. Dans la salle de bain, on peut viser 22°C au moment de la douche, puis revenir à 16°C le reste du temps.

Un degré en moins : économies et écologie à la clé

On peut réduire la température du chauffage d’un seul degré (par exemple passer de 20 à 19°C) et constater une baisse de 7 % sur la dépense annuelle liée au chauffage.

Pour un foyer qui paye environ 1 500 € à l’année, cela représente une économie supérieure à 100 € chaque hiver, ce qui équivaut à plusieurs centaines d’euros sur cinq ans. Tout cela, sans changer d’équipement ni investir dans des travaux.

En choisissant cette option, on agit aussi pour la planète. En effet, si l’ensemble des foyers en France baissait d’1°C la température de leur logement, on limiterait de façon significative la quantité de gaz à effet de serre rejetée par le secteur résidentiel.

Chauffage électrique : pourquoi attendre avant de l’allumer ?

Pour celles et ceux qui possèdent des radiateurs électriques, il est tentant de les allumer dès les premiers jours de froid. Pourtant, en patientant quelques jours ou même quelques semaines, on parvient à réduire considérablement le coût de l’électricité.

Un radiateur électrique de 1 000 watts utilisé 6 heures par jour consomme 6 kWh quotidiennement (le kilowattheure, ou kWh, mesure la quantité d’énergie consommée lorsqu’un appareil de 1 000 watts fonctionne pendant une heure).

Dans un foyer typique équipé de cinq radiateurs similaires, cela monte à 30 kWh par jour. Au tarif moyen de 0,20 € le kWh, chaque journée de chauffage coûte environ 6 €. Reporter l’allumage d’un mois s’accompagne donc d’une économie d’environ 180 € sur la période.

En attendant pour activer ses radiateurs, on préserve son budget, tout en allégeant la demande sur le réseau électrique national, notamment lors des pics de consommation hivernale.

Les bons gestes pour limiter la consommation de chauffage

• On ferme les rideaux et les volets dès la nuit tombée, ce qui permet de conserver la chaleur produite à l’intérieur.
• On aère son logement chaque jour, de préférence sur des durées courtes et en ouvrant grand les fenêtres, pour renouveler l’air sans refroidir durablement l’espace.
• On veille à ne pas couvrir les radiateurs ni placer de meubles devant, afin de laisser circuler la chaleur dans la pièce.
• En cas d’absence prolongée, on réduit la température pour éviter de chauffer inutilement un logement vide.
• On profite des journées ensoleillées en laissant entrer la lumière et la chaleur naturelle par les fenêtres.
• On améliore l’isolation des ouvertures (portes, fenêtres) pour limiter les pertes thermiques.
• On privilégie des vêtements adaptés à la saison à l’intérieur, ce qui permet de retarder l’utilisation du chauffage.

Conseils pratiques / À retenir

• On maintient 19°C dans les espaces de vie et 16 à 17°C dans les chambres pour allier confort et sobriété.
• En abaissant la température d’un degré, on réalise jusqu’à 7 % d’économies d’énergie chaque hiver.
• Retarder l’allumage des radiateurs électriques permet de garder jusqu’à 180 € en poche pour quelques semaines d’attente.
• On adopte de petits gestes quotidiens pour améliorer la performance thermique du logement.
• On agit à la fois pour son porte-monnaie et pour l’environnement en limitant la consommation d’énergie et les émissions polluantes.

FAQ

Quelles températures viser selon les recommandations officielles ?

Selon l’ADEME, on devrait viser 19°C dans les pièces à vivre, 16 à 17°C dans les chambres et jusqu’à 22°C dans la salle de bain pendant son utilisation. En dehors des périodes de présence, 16°C suffit généralement.

Quel est le gain financier possible avec une température abaissée ?

Pour un logement dépensant 1 500 € par an en chauffage, diminuer la température d’1°C permet de réduire la facture d’environ 105 € par an. Sur cinq ans, cela peut représenter un montant supérieur à 500 €, sans avoir à changer le matériel existant.

En quoi attendre pour allumer les radiateurs électriques est-il bénéfique ?

En repoussant de quelques jours ou semaines l’activation des radiateurs électriques, on peut économiser plusieurs dizaines à centaines d’euros sur la saison de chauffe, tout en participant à la stabilité du réseau électrique pendant l’hiver.

Quels gestes quotidiens favorisent la réduction de la consommation ?

On privilégie l’isolation des ouvertures, on n’entrave pas la diffusion de la chaleur, on adapte sa tenue à la température intérieure, et on gère intelligemment l’aération et l’exposition au soleil.

Pourquoi parle-t-on d’impact écologique liés au chauffage ?

Réduire la température et l’utilisation du chauffage limite la consommation d’énergie, donc la production de gaz à effet de serre. Ces gaz, comme le CO₂, jouent un rôle dans le changement climatique en retenant la chaleur dans l’atmosphère.