Actualités météo | Tempête Benjamin dans les Hauts-de-France : vents jusqu'à 120 km/h, arbres effondrés, on fait le bilan
Actualités météo

Tempête Benjamin dans les Hauts-de-France : vents jusqu'à 120 km/h, arbres effondrés, on fait le bilan

Publié par Claire Météocity , le 24 oct. 2025 à 09:56

Le 23 octobre 2025, la tempête Benjamin a traversé les Hauts-de-France, frappant avec une violence inédite le Nord et le Pas-de-Calais. Entre vents tempétueux, coupures d’électricité, arbres déracinés et transports perturbés, la région a été placée sous haute surveillance.

Arbre déraciné

Une tempête annoncée : vigilance et anticipation dans les Hauts-de-France

Dès le matin du 23 octobre, Météo-France place Hauts-de-France, et plus spécifiquement le Nord, le Pas-de-Calais et la Somme, en vigilance orange. La tempête Benjamin, issue d’une dépression provenant des Îles Britanniques, est attendue avec des rafales pouvant dépasser les 100 km/h – un seuil critique pour la sécurité des biens et des personnes.

Les préfectures anticipent l’événement : limitation de la vitesse sur les routes, interdiction de dépassement pour les poids lourds, fermeture des parcs, et appels répétés à la prudence. Certaines communes, face au danger, recommandent même de ne pas laisser les enfants sortir.

Des rafales records et des dégâts matériels importants

La tempête frappe fort. Sur le littoral, les relevés indiquent jusqu’à 120 km/h à Boulogne-sur-Mer et au Cap Gris-Nez, tandis que l’intérieur du Nord et du Pas-de-Calais enregistre des rafales de 90 à 110 km/h.

Les pompiers interviennent pour des chutes d’arbres et de branches dans de nombreuses communes : Phalempin, Mouvaux, Cambrai, Wanquetin, Marcq-en-Barœul, ou encore Quesnoy-sur-Deûle, où des véhicules sont endommagés.

À Audruicq, un arbre s’effondre sur une maison, détruisant la toiture – heureusement, les occupants sont indemnes. À Berck-sur-Mer, une digue montre des signes de fragilité à la marée haute, sans toutefois céder. Les dégâts matériels sont multiples : toitures endommagées, fils électriques arrachés, objets envolés, infrastructures routières et ferroviaires impactées.

Au total, 7 500 foyers sont privés d’électricité dans la matinée dans les Hauts-de-France, principalement dans le Nord et le Pas-de-Calais. Nationalement, on compte jusqu’à 60 000 foyers sans courant lors du pic de la tempête.

Perturbations et mobilisation des services publics

Le passage de Benjamin bouleverse la circulation. Sur les routes, des limitations de vitesse strictes sont imposées et les services de voirie sont renforcés pour déblayer les chaussées. Une trentaine d’interventions sont recensées rien que dans l’après-midi du 23 octobre.

Côté rail, la SNCF suspend le trafic sur plusieurs lignes, notamment autour de Saint-Pol-sur-Ternoise, et limite la vitesse des TER à 70 km/h. Les retards s’accumulent, certaines liaisons sont annulées ou modifiées, et la reprise normale du trafic n’est prévue que le lendemain.

À Lille, le cirque Pinder doit annuler deux séances, conformément à un arrêté municipal, pour garantir la sécurité du public. Les billets sont remboursés sous quatre jours ouvrés.

Dans plusieurs villes, les parcs ferment leurs grilles pour éviter les accidents liés à la chute d’arbres ou de branches. À Lille, des mesures exceptionnelles sont prises pour mettre à l’abri des jeunes vulnérables installés dans un parc de la ville.

Une coordination exemplaire et des consignes de sécurité suivies

Les interventions s’enchaînent : pompiers, équipes municipales, forces de l’ordre et techniciens Enedis travaillent sans relâche pour sécuriser les lieux, dégager les obstacles et rétablir le courant. Les autorités diffusent régulièrement des recommandations : éviter de se déplacer, sécuriser les objets à l’extérieur, rester à l’abri et surveiller les bulletins de vigilance.

En Belgique, la tempête n’épargne pas la région frontalière : chutes d’arbres à Mouscron, fermeture temporaire d’un cimetière à Luingne, vents ressentis jusqu’à Pairi Daiza.

Heureusement, aucun blessé grave n’est signalé dans les Hauts-de-France, preuve de l’efficacité des messages de prévention et de la réactivité des services.