Combien pleut-il vraiment à Lille ? Pluviométrie moyenne, comparaison et impact du climat
Cet article vous donne les clés pour comprendre la pluviométrie dans la métropole de Lille, savoir à quoi s’attendre et anticiper les conséquences pour vos déplacements, vos activités et votre habitat.

Pluviométrie moyenne à Lille : que disent les chiffres ?
Lille affiche une pluviométrie annuelle moyenne d’environ 730 mm par an sur la période 2015-2025, selon les données croisées de Météo-France et du service Copernicus. Cette valeur reste assez stable sur la décennie, même si on observe des fluctuations notables d’une année à l’autre.
En 2021, la station de Lille-Lesquin a enregistré 698 mm de précipitations. En 2023, un épisode pluvieux exceptionnel au printemps a porté le total annuel à 785 mm. Les premiers bilans partiels de 2025 font état d’un cumul proche de 720 mm. On pourrait croire que la pluie ne s’arrête jamais ici, mais est-ce vraiment le cas ?
Si l’on regarde plus loin dans le temps, la moyenne annuelle sur 1981-2010 était de 720 mm. Cette stabilité globale masque pourtant des évolutions marquées : les années 1990 ont connu davantage de pluie (jusqu’à 800 mm certaines années), alors que les années 2010-2020 ont été ponctuées de sécheresses estivales et d'orages plus intenses.
La pluie tombe de manière assez homogène sur l’année, avec des pics en automne (octobre-novembre) et au début du printemps. Les mois d’été alternent entre orages parfois violents et longues périodes sèches
➡️ Suivez la pluie dans l'heure à venir à Lille ici
Pluie à Lille : comparaison avec d’autres villes françaises
On entend souvent dire qu’il pleut plus à Lille qu’ailleurs en France. Mais qu’en est-il vraiment si l’on compare les chiffres ? Est-ce juste une idée reçue ou la réalité du climat local ?
Ville | Pluviométrie annuelle moyenne (mm) | Nombre de jours de pluie/an |
---|---|---|
Lille | 730 | 125 |
Paris | 650 | 110 |
Brest | 1 200 | 155 |
Biarritz | 1 400 | 150 |
Marseille | 540 | 70 |
Lille se place donc dans la moyenne haute pour le Nord, mais loin derrière les villes atlantiques. Ce qui distingue Lille, c’est moins la quantité totale que la fréquence des jours de pluie : il pleut souvent, mais modérément à chaque épisode. On a parfois l’impression que la pluie ne s’arrête jamais, alors qu’en réalité, elle tombe en petites quantités régulières.
À la question « Pleut-il vraiment plus à Lille ? », la réponse est nuancée : plus qu’à Paris ou Strasbourg, mais beaucoup moins qu’à Brest ou Biarritz. Ce constat bat en brèche certains clichés et invite à relativiser la réputation de la capitale des Flandres.
Comment le changement climatique transforme la pluviométrie à Lille
Depuis le début des années 2000, le réchauffement climatique modifie la répartition et l’intensité des précipitations dans les Hauts-de-France. On est loin de la simple « petite pluie fine » d’autrefois : aujourd’hui, on alterne entre averses intenses et longues périodes sèches.
Les scénarios du GIEC et de Météo-France confirment deux tendances majeures :
- Des pluies plus irrégulières : alternance d’épisodes orageux intenses et de périodes de sécheresse, notamment en été.
- Des phénomènes extrêmes plus fréquents : fortes précipitations sur de courtes durées, pouvant provoquer des inondations soudaines dans l’agglomération lilloise.
En 2022, on a relevé à Lille plusieurs épisodes de précipitations « torrentielles », dépassant 30 mm en une heure lors de certains orages, contre une moyenne de 15-20 mm auparavant.
Si l’on compare avec les années 1980-1990, la pluviométrie moyenne n’a pas explosé, mais les sécheresses estivales sont plus longues et les orages plus brefs mais plus violents. On se demande : ces changements vont-ils s’accentuer dans la prochaine décennie ?
État des nappes phréatiques et sécheresse
Si la pluviométrie annuelle reste stable, sa répartition déséquilibrée a un impact sur les nappes phréatiques. Les périodes de sécheresse estivale, comme en 2020 ou 2023, ont entraîné des déficits hydriques de plusieurs dizaines de centimètres sur certains piézomètres du Nord.
Conséquence : une tension accrue sur la ressource en eau, aussi bien pour l’agriculture que pour l’usage domestique. On doit donc rester vigilant, même dans une région réputée humide !