Combien de temps va durer la canicule ? Nos prévisions

Un épisode de canicule qui s’installe… et qui s’accroche

On se demande tous : quand enfin pourra-t-on respirer à Toulouse, Bordeaux ou Biarritz ? Pour l’instant, on a l’impression d’être dans un four qu’on n’arrive pas à éteindre. Dans le Sud, le mercure reste au-dessus de 35 °C presque toute la semaine, et ce, sur plusieurs villes. On ne parle plus d’un simple pic de chaleur, mais d’une séquence qui s’incruste et bouleverse le quotidien local : terrasses désertées en plein après-midi, marchés matinaux écourtés, et nuits où l’on peine à trouver le sommeil.

Certes, une légère baisse pourrait pointer le bout de son nez vers le milieu de la semaine. Mais attention à ne pas crier victoire trop vite : les modèles météo annoncent déjà une remontée des températures pour le prochain week-end. Autrement dit, la chaleur s’installe et joue les prolongations, particulièrement dans le Sud-Ouest, la vallée du Rhône, et même jusqu’à Paris où on devrait frôler les 38 °C en journée.

Pourquoi la canicule s’étire-t-elle autant ?

Plusieurs ingrédients se mélangent pour expliquer cette persistance :

• De l’air brûlant venu d’Afrique du Nord, renforcé par les restes de la tempête Dexter, souffle sur la France.
• L’écart avec les normales de saison est frappant : on observe jusqu’à 14 °C de plus que d’habitude par endroits.
• Le climat change : on constate que les périodes de chaleur extrême sont désormais bien plus fréquentes et longues qu’avant. Depuis 2010, la majorité des vagues de chaleur recensées depuis 1945 se sont produites.

Pour l’agroclimatologue Serge Zaka, la durée de la séquence en cours s’annonce « particulièrement élevée, sans pour autant égaler l’été 2003 », où la France avait suffoqué pendant deux semaines. Une fournaise qui, à l’époque, avait marqué les esprits.

Records à la chaîne et impact local : qu’est-ce que ça change au quotidien ?

Dans plusieurs communes, on frôle déjà des valeurs inédites pour un mois d’août. À Toulouse, Bordeaux ou Tarbes, le thermomètre grimpe à des niveaux jamais vus localement. On n’atteint pas la barre de 46 °C de Vérargues (Hérault, 2019), mais on s’en approche dangereusement, comme un soufflet sur les braises de l’été.

Autre réalité qu’on ne peut ignorer : même la nuit, la chaleur reste accrochée. Les températures baissent à peine, rendant le sommeil difficile, notamment pour les plus fragiles. À Paris, dans les appartements du centre ou les maisons de banlieue, on ressent les effets jusque tard dans la nuit.