Tempête exceptionnelle aux Émirats arabes unis : inondations massives et trafic aérien fortement perturbé
Le vendredi 19 décembre, une tempête rare a frappé les Émirats arabes unis, entraînant des inondations impressionnantes et des perturbations majeures dans les transports, notamment à Dubaï et Sharjah. Cet épisode météorologique inhabituel dans cette région désertique s’ajoute à une série d’intempéries exceptionnelles survenues en avril 2024, confirmant la vulnérabilité croissante des grands centres urbains du Golfe face à l’extrême variabilité du climat.
Des précipitations exceptionnelles dans une région désertique
Les Émirats arabes unis connaissent généralement un climat désertique, caractérisé par une très faible pluviométrie annuelle. Pourtant, dans la nuit du 19 décembre, des pluies exceptionnellement abondantes et des orages accompagnés d’éclairs se sont abattus sur le pays. Sharjah, grande ville du nord-est du territoire, a vu au petit matin certaines de ses rues principales recouvertes d’eau, compliquant drastiquement la circulation des véhicules et le déplacement des résidents à pied.
La rareté de ce type d’événements météorologiques rend la gestion des crues complexes et met sous tension les infrastructures urbaines. Les images partagées sur les réseaux ont montré des piétons franchissant les rues en eau, parfois chaussés de fortune. Pour limiter les risques, les autorités locales ont conseillé à la population de rester dans leurs logements et ont mobilisé des camions spécialisés pour pomper l’eau des axes inondés.
Des aéroports sous pression, retards et annulations en cascade
Les perturbations se sont rapidement répercutées jusqu’aux aéroports. Dubaï, plateforme aérienne majeure reliant l’Asie, l’Europe et l’Afrique, a subi une trentaine de perturbations de vols, dont 13 annulations opérées par Emirates. D’autres villes voisines, comme Sharjah, ont également vu leur trafic aérien désorganisé, alors que la météo maintenait des conditions difficiles toute la matinée.
Un porte-parole de l’aéroport de Dubaï a confirmé de nombreux retards dus à la nécessité de garantir la sécurité des passagers et des avions, évoquant des « conditions météorologiques défavorables ». Les compagnies ont réorganisé les plannings, mais de nombreux voyageurs sont restés bloqués au sol dans l’attente d’une amélioration. À titre de comparaison, l’épisode d’avril 2024 avait conduit à l’annulation de milliers de vols, paralysant l’une des plus grandes plateformes internationales du Moyen-Orient.
Réaction des autorités et réponses d’urgence
Face à cette situation, la police de Dubaï et le Centre national de météorologie ont diffusé des messages de prévention, demandant aux habitants de ne pas se déplacer sauf en cas d’absolue nécessité. Des véhicules municipaux ont été réquisitionnés afin de dégager les routes et de limiter la montée des eaux dans les zones résidentielles et commerciales.
Au-delà de la seule péninsule arabique, d’autres pays du Golfe, comme l’Arabie saoudite et le Qatar, ont également été touchés par des pluies inhabituelles, entraînant par exemple l’annulation d’événements sportifs, dont un match de la Coupe arabe. Les incidents rappellent la fragilité des agglomérations modernes exposées à des épisodes climatiques hors normes, renforcés ces dernières années par les effets du changement climatique, mentionné par la World Weather Attribution (WWA) lors des précédentes intempéries.