Canicule : quel est le seuil d'alerte de votre département ?

Canicule : des seuils différents par département

On parle de canicule lorsque les températures, le jour comme la nuit, restent élevées durant au moins trois jours. Mais le seuil d’alerte n’est pas le même partout : il dépend des habitudes et de la résistance des populations locales à la chaleur.

Ces écarts s’expliquent par l’adaptation historique et la fréquence des fortes chaleurs dans chaque région.

ℹ️ Météocity liste toutes les alertes vigilance météo en cours (canicule, mais aussi orage, inondation...) sur sa page alerte météo dédiée.

En souscrivant à notre newsletter, recevez également un mail en cas d'alerte en cours dans votre département.

Les seuils par département

Retrouvez ci-dessous les seuils de canicule pour chaque département de France :

Comment sont calculés ces seuils ?

Après la canicule de 2003, qui a coûté la vie à près de 15 000 personnes en France, un indicateur précis a été mis en place : l’indicateur bio-météorologique (IBM). Il s’agit d’une moyenne glissante sur trois jours, combinant les températures minimales et maximales prévues.

Les seuils sont régulièrement réajustés. « S’il fait non seulement très chaud dans la journée, mais que cette chaleur ne diminue pas suffisamment pendant la nuit, l’organisme ne peut pas récupérer et le risque sanitaire est majoré », rappelle Santé publique France.

Les retours d’expérience mènent parfois à relever les seuils dans certaines villes mieux adaptées à la chaleur. À Marseille, par exemple, le seuil a été ajusté à 24-35 °C en 2009.

Vigilance canicule : du vert au rouge, quelles conséquences ?

Le code couleur de la vigilance canicule guide les autorités et la population :

• Vert : situation normale, simple surveillance.
• Jaune : pic de chaleur, prudence recommandée.
• Orange : canicule avérée, risque accru pour les personnes vulnérables.
• Rouge : canicule extrême, mesures exceptionnelles et mobilisation générale.

Le passage à la vigilance rouge ne dépend pas uniquement de la température. Les autorités prennent en compte la sécheresse des sols, les incendies signalés, ou encore la fréquentation des services de soins. Un dispositif spécifique est alors déclenché : distribution d’eau, ouverture de salles climatisées, surveillance renforcée des populations à risque.

Quels risques et pourquoi adapter ces seuils ?

Les épisodes de canicule mettent la santé de tous à l’épreuve, en particulier les personnes âgées, les enfants et les personnes isolées. L’humidité et la pollution peuvent aggraver les effets de la chaleur.

Pour rester efficaces, les seuils et les plans d’action sont régulièrement adaptés : le changement climatique rend les vagues de chaleur plus fréquentes et plus intenses, obligeant à revoir les critères au fil des années.

Les seuils sont-ils les seuls critères pour déclarer une vigilance canicule ?

Non, les seuils de température ne sont pas l’unique élément pris en compte par Météo-France pour déclarer une vigilance canicule.

Bien qu’ils constituent la base scientifique de l’alerte — à travers les indices biométéorologiques (IBMmin et IBMmax) calculés sur trois jours glissants —, d’autres facteurs peuvent amener les prévisionnistes à ajuster leur décision.

La durée de l’épisode, l’humidité de l’air, la présence de pollution, l’état de sécheresse des sols ou encore la saturation du système de santé font partie des paramètres évalués.

Ainsi, un département peut être placé en vigilance orange ou rouge même si les seuils stricts ne sont pas atteints, si les conditions météorologiques et sanitaires laissent craindre un impact important sur la population.

Inversement, une vigilance peut être retardée ou limitée si les prévisions montrent que la chaleur extrême sera de courte durée ou atténuée par d’autres facteurs.

Source : Sante.gouv.fr, weathernco, Le Monde