Canicule 2025 : la chaleur persiste — une deuxième vague redoutée à partir du 15 août
Après un début d’août marqué par des températures caniculaires dans de nombreuses régions françaises, l’espoir d’un répit s’estompe. Une nouvelle poussée de chaleur est attendue à partir de la mi-août, avec des températures qui pourraient à nouveau dépasser les 40 °C dans le sud-ouest du pays.

Une accalmie de courte durée
Une nouvelle dorsale anticyclonique en formation sur l’Europe de l’Ouest, qui pourrait à nouveau bloquer les masses d’air chaud sur la France.
Résultat : une hausse rapide du mercure est prévue dès le 15 août, notamment sur l’arc sud-ouest, avec des pointes à 39 ou 40 °C prévues dans certaines localités.
Le phénomène ne s’annonce pas localisé. Selon les dernières simulations issues des modèles européens et américains, la chaleur devrait rapidement gagner les régions centrales puis remonter vers le nord. Le quart nord-ouest, jusqu’ici relativement épargné, pourrait également basculer dans des seuils caniculaires en fin de semaine.
La canicule s’installe dans la durée
L’un des éléments les plus préoccupants est la persistance de ces épisodes. Loin d’être un événement ponctuel, l’été 2025 s’inscrit dans une dynamique marquée par des vagues de chaleur rapprochées, longues et intenses. Après une première canicule dès la fin juin, suivie d’un second pic en tout début août, voilà qu’un troisième épisode s’apprête à frapper. Rarement la France aura enchaîné avec autant de constance des périodes de surchauffe aussi marquées.
Les autorités sanitaires et météorologiques multiplient les alertes. Du 10 août au 13 août, plusieurs départements ont même été placés en vigilance rouge canicule, la plus haute.
Le ministère de la Santé rappelle de son côté les gestes de prévention indispensables : hydratation régulière, limitation des activités extérieures aux heures les plus chaudes, attention particulière aux personnes âgées, enfants et personnes isolées.
Une répétition inquiétante liée au climat
Ce scénario répétitif interroge de plus en plus. La récurrence et l’intensité des vagues de chaleur s’inscrivent dans un contexte plus large de réchauffement climatique. En France, les températures moyennes estivales ont gagné près de +1,7 °C depuis les années 1950. Ces hausses, combinées à des situations de blocage atmosphérique, favorisent l’installation de dômes de chaleur capables de piéger les masses d’air chaud pendant plusieurs jours, voire semaines.
La situation est d’autant plus préoccupante qu’elle intervient dans un contexte de sécheresse persistante dans de nombreuses régions, particulièrement dans le sud-ouest, où les nappes phréatiques restent à des niveaux préoccupants. Les épisodes caniculaires, en plus de fragiliser les organismes, accentuent la tension sur les ressources en eau et sur le réseau électrique, soumis à de fortes sollicitations pour le refroidissement.
Vers un week-end du 15 août brûlant
Le prochain week-end prolongé s’annonce particulièrement éprouvant pour les régions du Sud, de la Nouvelle-Aquitaine à l’Occitanie, en passant par la vallée du Rhône. Les températures maximales pourraient localement atteindre 42 °C, selon les premières estimations, tandis que les minimales nocturnes pourraient rester au-dessus des 25 °C dans les grandes agglomérations, accentuant le risque de stress thermique nocturne.
Dimanche et lundi, une extension vers le centre et le nord du pays est envisagée, avec des températures pouvant dépasser les 36–38 °C jusqu’en Île-de-France et dans les Hauts-de-France. Même la Bretagne, traditionnellement plus tempérée, pourrait enregistrer des valeurs caniculaires.
Une fin d’été sous haute surveillance
Alors que les grandes vacances touchent à leur fin, la vigilance reste de mise. Cette nouvelle offensive de la chaleur confirme que la canicule n’est pas un épisode du passé. Elle s’installe désormais comme une réalité récurrente de nos étés. Pour les prévisionnistes, cette intensification est une « signature climatique » de plus en plus fréquente. Et pour les citoyens, elle impose une adaptation durable des comportements et des politiques publiques, qu’il s’agisse de santé, d’urbanisme ou de gestion des ressources.
L’été 2025 n’a donc pas dit son dernier mot. Et si l’on en croit les tendances à moyen terme, le mois d’août pourrait bien se conclure dans une atmosphère suffocante, prolongeant l’impression d’un été sans fin, brûlant et sous tension.