Actualités météo | Bilan de l'été 2025 à Toulouse : peu de pluie et des températures en nette hausse
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Bilan de l'été 2025 à Toulouse : peu de pluie et des températures en nette hausse

Publié par Sandrine , le 05 sept. 2025 à 15:26

Été 2025 : que faut-il retenir pour la Toulouse ? Entre pics de chaleur, épisodes orageux et précipitations rares, la saison s’est démarquée par des extrêmes.

Toulouse

Des températures en nette hausse et de nouveaux records

À Toulouse, l’été 2025 restera dans les annales pour ses températures élevées. La moyenne des températures maximales sur la période juin-juillet-août atteint 31,2 °C, soit +1,6 °C par rapport à la normale 1991-2020. Ce chiffre place l’année dans le trio des étés les plus chauds jamais enregistrés à Toulouse, juste après les étés 2003 et 2022.

Le pic a été observé le 14 août avec 42,1 °C relevés à la station de Blagnac, battant le précédent record de 41,5 °C (25 juillet 2019). Au total, on a compté 19 jours consécutifs où la température maximale a dépassé les 35 °C, une séquence inédite pour la ville. Les nuits tropicales (température minimale > 20 °C) ont aussi été fréquentes : 15 nuits en 2025 contre 9 en 2024.

Cette chaleur persistante a accentué la sensation d’inconfort en ville et généré des alertes canicule par Météo-France sur plusieurs périodes (fin juin, début et mi-août).

Peu de pluie, épisodes orageux localisés : un été sec pour la région toulousaine

Côté précipitations, l’été 2025 a confirmé la tendance à l’assèchement du Sud-Ouest. Toulouse n’a connu que 6 jours de pluie significative (≥ 5 mm), contre 10 jours en moyenne sur la période 1991-2020. Le cumul des précipitations sur l’été est de 42 mm (normale : 82 mm), soit un déficit de près de 50 %.

Cette rareté des pluies a été compensée par 2 épisodes orageux majeurs (fin juillet et mi-août), où l’on a relevé localement jusqu’à 28 mm en 24 heures à Balma. Toutefois, ces orages, parfois accompagnés de fortes rafales (jusqu’à 95 km/h) et de chutes de grêle, n’ont pas suffi à combler le déficit hydrique. Ils ont même causé quelques dégâts matériels et des coupures d’électricité ponctuelles.

La vigilance sécheresse a été activée dès le mois de juillet, avec des restrictions d’irrigation pour l’agriculture et des appels à la sobriété pour les particuliers.

Un ensoleillement au zénith mais des conséquences multiples

L’ensoleillement s’est révélé exceptionnel : 920 heures de soleil cumulées sur l’été à Toulouse, contre une moyenne de 800 heures habituellement. Ce surplus favorise les activités touristiques et les loisirs en plein air, mais il aggrave aussi la sécheresse des sols et le stress sur la végétation.

L’indice UV est resté élevé la majeure partie de l’été, renforçant les recommandations concernant la protection solaire et la vigilance auprès des personnes vulnérables (enfants, personnes âgées, travailleurs en extérieur).

Les conséquences de cette météo extrême se sont fait sentir sur plusieurs plans :

  • Multiplication des alertes pollution à l’ozone dues à la chaleur.
  • Difficultés pour l’agriculture : baisse des rendements de maïs et tournesol, stress hydrique sur la Garonne.
  • Augmentation du risque d’incendies dans les campagnes environnantes, même si la métropole a été épargnée par les feux majeurs.

Comparaison avec les années précédentes : une accélération des extrêmes

En comparant cet été aux précédents, la tendance se confirme : les étés toulousains deviennent plus chauds, plus secs et plus lumineux. En 2024, la température moyenne était de 29,9 °C, avec 52 mm de pluie et 810 heures d’ensoleillement. Le nombre de nuits tropicales et de jours de canicule augmente régulièrement depuis 2015.

Ces évolutions s’inscrivent dans le contexte du réchauffement climatique, déjà bien documenté par le GIEC et Météo-France. La fréquence et l’intensité des vagues de chaleur, le déficit hydrique récurrent et la multiplication des épisodes orageux localement intenses sont autant de signaux d’alerte pour l’agglomération toulousaine.