Tempête Bram : vents violents, houle et températures records menacent l’ouest de la France
La tempête Bram, fraîchement nommée par les autorités météorologiques irlandaises, traverse l’Europe occidentale ce mardi 9 décembre 2025. Si son cœur frappe essentiellement l’Irlande et les Îles Britanniques, la France atlantique subit aussi des conséquences notables : vents puissants, grandes vagues, précipitations soutenues et douceur exceptionnelle pour un début décembre. Plusieurs départements placés en vigilance y font face, avec des risques accrus, notamment en Bretagne, Normandie et sur les côtes.
Une nouvelle tempête européenne, contexte et extension
Après le passage récent de la tempête Davide ayant déjà durablement remué la façade atlantique, un nouveau système dépressionnaire — Bram — s’impose dans le paysage météo de l’Europe de l’Ouest. Localisée à l’origine au large irlandais, la tempête Bram a été nommée le lundi 8 décembre 2025 par les autorités météorologiques d’Irlande. Dès la nuit suivante, elle s’étend à l’Irlande, aux Îles Britanniques et gagne rapidement les côtes françaises exposées à l’Atlantique.
Cette succession de tempêtes traduit une activité dépressionnaire marquée pour ce début de mois de décembre, un phénomène courant lors des hivers associés à des courants d’ouest dynamiques. On assiste alors à une série d’événements météorologiques intenses qui imposent vigilance et anticipation, autant pour les habitants que pour les professionnels du littoral.
Impacts en France : vigilance sur l’ouest, le littoral et l’est du pays
Le mardi 9 décembre débute avec la publication de cartes de vigilance météorologique : onze départements sont concernés par une vigilance jaune pour vents violents, vagues-submersion, crues, avalanches ou pluies-inondations. Ces départements sont Charente, Côte-d’Or, Côtes d’Armor, Finistère, Isère, Manche, Morbihan, Pyrénées-Atlantiques, Savoie, Haute-Savoie et Yonne, soit une répartition entre façade atlantique, nord de la France et régions alpines / est du pays.
Dès la mi-journée, la perturbation s'intensifie sur la Bretagne, avec des vents de sud atteignant 60 à 70 km/h dans les terres, et jusqu’à 80 à 100 km/h sur les côtes. Les territoires du Cotentin, la Normandie et le nord de l’Aquitaine subissent également des vagues dont la hauteur significative est comprise entre 5 et 7 mètres au large, ce qui augmente le danger de submersions localisées lors des grandes marées.
Au fil de la journée, de fortes précipitations balaient la Bretagne, avant de progresser vers la Normandie, les Pays de la Loire et l’ouest des Pyrénées. L’agitation se fait sentir aussi dans d’autres régions : en Occitanie et Auvergne Rhône-Alpes, des rafales peuvent approcher 90 km/h sur le relief, notamment le long de la chaîne des Pyrénées.
Douceur exceptionnelle : des températures proches des records
Sous l’influence d’un courant subtropical, la masse d’air responsable de la tempête Bram apporte en parallèle une douceur inédite pour la saison. Le matin, les minimales restent déjà élevées, entre 8 et 12°C sur le nord-ouest, 3 à 8°C ailleurs. L’après-midi, le mercure s’envole jusqu’à 21°C par endroits (notamment sur la moitié sud), alors que la moyenne saisonnière dépasse rarement 10°C à cette période.
Ce contraste thermique, digne d’un début d’automne, s’observe sur l’ensemble du territoire. Certains records pourraient même être approchés localement. En montagne, cette douceur inhabituelle pèse sur l’enneigement qui peine à s’installer : la fonte du manteau neigeux s’accélère, compliquant la saison hivernale pour les stations.
Quels risques et conséquences ?
La conjugaison de vents soutenus, de précipitations régulières et d’une forte agitation en mer augmente nettement les risques sur le littoral ouest et dans plusieurs régions affectées par la tempête. Les phénomènes de vagues-submersion peuvent entraîner des dégâts ponctuels sur le littoral et favoriser des crues localisées.
Par ailleurs, l’intensité des pluies risque de compliquer la circulation et d’entraîner des accumulations d’eau sur certaines routes. Enfin, la persistance de la douceur limite nettement l’enneigement et déséquilibre le déroulement de la saison d’hiver en montagne.